Les auditions faisant suite au recours en appel interjeté par les défenseurs du pilote russe Konstantin Iarochenko sont fixées au 15 mai.
Le document précise que Konstantin Iarochenko ne s’est jamais engagé à transporter 4 t de cocaïne d’Amérique du Sud en Afrique. Il n’a de même jamais mis le pied sur le territoire des Etats-Unis, et en conséquence, dans le cas de Iarochenko l’application de la juridiction américaine est illégale. Et le principal, les monstrueuses tortures qu’on a fait subir à Iarochenko au Libéria doivent mettre fin à l’examen de cette affaire, souligne l’avocat du détenu :
« Konstantin se plaint constamment de maux de dents insupportables. Les agents qui le torturaient au Libéria lui ont cassé les dents à coups de bottes. On le rouait de coups, on le frappait contre le sol… Le deuxième problème de santé concerne les parties génitales du pilote. Pendant les séances de tortures Konstantin Iarochenko a été violemment battu, probablement avec des matraques pour ne pas laisser de traces. Il a été déshabillé et durant deux jours à subi des sévices indescriptibles. On le suspendait par le cou et on le tabassait ».
Selon l’avocat, on refuse une assistance médicale urgente à son client non pas pour des raisons matérielles, mais en raison de la position adoptée par l’accusation :
« Ils refusent une intervention chirurgicale indispensable et la mise en œuvre de procédures supplémentaires pour la seule raison que les autorités américaines devraient alors reconnaître que Iarochenko a été torturé au Libéria ».
Pour le moment il est difficile de dire quelle sera la décision de l’instance d’appel. D’après l’avocat, l’examen des recours au niveau fédéral prennent en règle générale près d’un an.
Récemment, l’affaire Iarochenko était évoquée au cours de la visite du secrétaire d’Etat américain John Kerry à Moscou. M. Kerry a assuré le ministre russe des AE Sergueï Lavrov que la partie américaine irait au-devant de la Russie dans ce cas. Notamment, qu’elle satisferait les nombreuses demandes de la défense du pilote russe et prêterait attention aux conditions de détention et au traitement médical de M. Iarochenko. T