Damas avait annoncé que les récentes attaques de l'armée de l'air israélienne contre la Syrie ne resteraient pas impunies: ce n'étaient pas des paroles en l'air, écrit le quotidien Izvestia du 8 mai 2013.
Le président syrien Bachar al-Assad a décidé combattre les Israéliens en faisant appel au Front populaire de libération de la Palestine (FPLP), qui est sponsorisé par Damas et lui est subordonné.
"Nous avons reçu le feu vert pour opérer sur le plateau du Golan, a déclaré le porte-parole du FPLP Anwar Radja. Nous n'en avons pas directement discuté mais je pense que ce n'est pas nécessaire: il s'agit d'une décision naturelle pour nous."
La direction du FPLP a l'intention de discuter prochainement avec les autorités syriennes des détails des opérations à venir.
"Il est possible qu'on en parle directement avec les autorités syriennes prochainement, remarque Radja. Nous saluons cette décision qui est naturelle vu le rôle joué par la Syrie dans le soutien à la résistance palestinienne".
Les experts pensent qu'Assad a demandé l'aide des Palestiniens parce qu'il se sent en difficulté. D'après le président de l'Institut du Proche-Orient Evgueni Satanovski, les Syriens n'ont personne d'autre à envoyer contre Israël.
"Le Hamas ne veut pas faire la guerre, le Hezbollah non plus. Les deux craignent qu'en cas de conflit Israël s'en prennent sérieusement à eux. Pour la même raison Assad ne souhaite pas envoyer sa propre armée contre son voisin", explique l'expert. Par ailleurs, il pense que les actions du FPLP ne sont pas dangereuses pour Israël.
"Une attaque du Front populaire de libération de la Palestine n'est pas une menace pour Israël, estime Satanovski. Il est parfaitement capable d'éliminer les terroristes."
L'expert remarque qu'aucune panique n'a été constatée dans le Golan. "La situation est calme, déclare-t-il. Les mesures de sécurité ont été renforcées, l'espace aérien est fermé aux vols civils, par conséquent les aéroports au nord d'Israël sont fermés."
Les opposants d'Assad sont perplexes, selon Satanovski. Il s'avère que leur ennemi juré, Israël, combat de leur côté et ils ne savent pas encore comment prendre ce soutien.