Malgré tous les mécanismes anticrise mis en place par l’Union européenne, l’année en cours sera la deuxième année consécutive de récession. L’économie de la zone euro n’a encore jamais connu de récession deux ans de suite. La crise dans la zone euro continue donc et s’approfondit, selon Petr Iskenderov, commentateur à La Voix de la Russie.
L’Union européenne se porte globalement bien. Cette année son PIB n’a reculé que de 0,1 %, selon la Commission européenne. Les indices boursiers européens n’inspirent pas le pessimisme. Cependant, les causes de la croissance sont à l’extérieur de l’Europe. Elles sont liées avant tout à la publication de données sur le marché du travail américain. En outre, la décision de la BCE de réduire son taux de base de 0,25 points pour le fixer à 0,5 %, a eu un impact positif sur la dynamique des marchés.
« Le plus gros problème de l’Union européenne réside dans le fait que, depuis déjà dix ans, elle traverse une crise de compétitivité accompagnée du recul du rôle de l’UE sur les marchés mondiaux. On recourt à des mesures anciennes, qui n’ont pas marché avant la crise. Les problèmes de l’Union européenne sont chroniques. Les mesures appliquées par Bruxelles calment les marchés pour un jour ou deux, sans plus. La crise au sein de l’UE était et reste à son paroxysme ». estime Natalia Kondratieva, responsable du Centre d’intégration économique de l’Institut de l’Europe de l’Académie des sciences de Russie.
Il n’est donc pas étonnant que la Commission européenne soit de moins en moins optimiste quant aux prévisions pour 2014. La dette publique dans la zone euro poursuivra sa hausse. On ne voit toujours pas la lumière au bout de l’eurotunnel. T