C’est Timophei Novgorodtsev, directeur du département commerce et services sociaux qui a fait état de l’intention de préparer la liste. Selon lui, le gouvernement étudie en ce moment le projet allant en ce sens. On propose pour le moment de réguler les tarifs pratiqués par les hôtels, les restaurants, les compagnies d’aviation, de chemins de fer et les transports municipaux. Ces mesures sont parfaitement conformes à la pratique des pays développés, estime Vladimir Kwint, directeur de chaire d’économie de l’Université de Moscou. – En effet, l’État est parfois obligé de contrôler les prix pour éviter leur flambée spéculative :
« Je peux citer un exemple récent : l’Amérique après la tempête Sandy. Quand les prix des groupes électrogènes, du fuel etc. ont commencé à grimper, le gouvernement a décidé au niveau des états et des villes les plus éprouvés que les services anti-monopoles allaient sévèrement contrôler toutes les flambées injustifiées de prix et les collusions entre les producteurs de produits et de services. C’était fait dans le souci de prévenir les excès et sanctionner leurs auteurs ».
C’est dès l'automne que le gouvernement a décidé d’introduire la régulation des prix des chambres d’hôtel pendant les JO pour éviter ce qui s’est passé en Ukraine pendant l’Euro 2012. Durant cette manifestation sportive les patrons d’hôtels ont tellement fait monter les prix que de nombreux supporters ont renoncé au voyage et l’Ukraine a été sévèrement critiquée par les médias européens.
D’ailleurs, les touristes ne sont pas seuls en cause. Mikhail Krylov, analyste de la société Alpari estime que ces limitations sont avant tout destinées à protéger les intérêts de la population locale :
« La flambée des prix pourrait frapper les simples citoyens qui ne gagnent pas autant d’argent que les touristes ».
Les autorités devront en outre être en mesure de contrôler l’application de leurs décisions parce qu’il est très difficile de contrôler les prix de certains produits et services comme, par exemple, les tarifs des taxis. /L