La Coalition nationale des forces de l'opposition et de la révolution syrienne s'est vivement opposée à l'initiative avancée vendredi par Damas et visant à inviter des spécialistes russes pour enquêter sur l'attaque chimique du 19 mars dans une banlieue d'Alep.
"La Russie est un des principaux fournisseurs d'armes conventionnelles et stratégiques au régime de Damas, sans oublier qu'elle est le principal garant de son maintien au pouvoir. Pour toutes ces raisons, la partie russe ne possède pas de statut qui lui aurait permis de mener une enquête pénale juste et impartiale", a indiqué la Coalition dans une déclaration.
Vendredi, le ministre syrien de l'Information Omran al-Zoabi en visite à Moscou a fait savoir que les autorités syriennes étaient prêtes à inviter des spécialistes russes pour enquêter sur l'attaque chimique du 19 mars dans une banlieue d'Alep. Perpétrée par les insurgés, selon Damas, l'attaque a fait 25 morts et 110 blessés. Les rebelles démentent ces informations, accusant à leur tour l'armée régulière d'avoir utilisé un missile Scud chargé d'agents toxiques.
Fin mars, les autorités syriennes ont demandé à l'Onu d'enquêter sur cette attaque.
Répondant à cette requête, le secrétaire général de l'Onu a suggéré d'enquêter sur toutes les allégations de recours aux armes chimiques en Syrie et a indiqué qu'une équipe d'experts était prête à se rendre dans ce pays proche-oriental.
Le 9 avril, le ministère syrien des Affaires étrangères a annoncé que Damas avait interdit l'accès de son territoire à une équipe d'experts de l'Onu, leur mission étant contraire à la demande faite par la Syrie aux Nations unies.