Le président de la Fédération de Bosnie-Herzégovine, Živko Budimir, et 19 autres personnalités politiques ont été interpellés vendredi par la police bosnienne qui les soupçonne d'avoir touché des pots-de-vin en échange d'amnistie de prisonniers, rapportent des médias internationaux.
"M.Budimir et 19 autres dirigeants de la Fédération ont été interpellés ("soupçonnés de corruption, de trafic de drogue et de crime organisé", ndlr). Ils comparaîtront devant le procureur qui décidera de la suites des actions", a annoncé un porte-parole du parquet.
Selon le communique officielle de SIPA, trois opérations policières, dont une opération anticorruption, sont actuellement en cours sur le territoire de la Bosnie-Herzégovine sur l'ordre du parquet et de la justice. La presse locale rapporte des perquisitions dans le bâtiment du gouvernement de la Fédération de Bosnie-Herzégovine dans la ville de Mostar (sud).
D'après les médias bosniens, rien que l'année dernière, le président Budimir a gracié 96 prisonniers, dont la majorité n'avaient pas de recommandations appropriées, car il s'agissait des personnes provenant des milieux criminels et liées avec les cercles politiques.
La Bosnie-Herzégovine se compose de deux entités territoriales, notamment de la Fédération de Bosnie-Herzégovine (musulmano-croate) et de la République serbe de Bosnie (Republika Srpska). Le Croate Živko Budimir est le 11e président de la Fédération. Il occupe ce poste depuis le 11 mars 2011.
