Natalia Kedo, habitante d'Omsk (Sibérie) était atteinte d’une forme avancée d’helminthiase. Cette maladie touche le foie et donne souvent des métastases dans le cerveau et les poumons. Il s’agit d’une « maladie de chasseur » : l’homme attrape la maladie qui est transmise par des animaux sauvages malades, par exemple les renards et les loups. Sans une aide médicale, le patient peut mourir.
Généralement, on enlève la partie affectée du foie. Mais dans ce cas précis, une telle opération était impossible, car le foie était très touché et en cas d’ablation, la patiente aurait souffert d'une insuffisance hépatique.
Les chirurgiens d’Omsk ont alors décidé de pratiquer une intervention sur le foie en deux étapes. Ils ont divisé l’organe en partie saine et touchée par la maladie. Sur la partie malade de l’organe ils ont arrêté la circulation du sang en laissant passer tout le sang dans la partie saine du foie. Grâce à cette méthode, le foie s’est mis à se régénérer.
Pendant 14 jours, les médecins ont attendu un résultat. Il s'est avéré que la partie saine du foie, que les chirurgiens avaient isolé avait presque doublé de surface. Et le plus important – cette partie de l’organe était capable de prendre le fonctionnement du foie dans son intégralité.
Ensuite, les chirurgiens ont retiré la partie malade du foie. Cette intervention est en fait similaire à une greffe partielle. C'est l'une des opérations les plus complexes jamais pratiquées sur le foie. Pour pouvoir la réaliser et obtenir le résultat souhaité, les médecins d’Omsk ont étudié le flux sanguin hépatique pendant plus de dix ans. Désormais, ils pourront effectuer de telles opérations régulièrement.
La patiente retrouve petit à petit une vie normale. /L
