Le nouveau président vénézuélien Nicolas Maduro devra œuvrer pour restaurer l'économie nationale, devenue "otage de la politique" sous la présidence de Chavez, estime l'expert de l'Institut de l'Amérique latine de l'Académie russe des sciences, Emil Dabaguian.
"Maduro a hérité de nombreux problèmes, et il aura à les résoudre. L'économie nationale est déséquilibrée, l'industrie est détruite, l'inflation reste élevée, et la corruption persiste. Dans ce contexte, s'il veut se maintenir au pouvoir et ne pas pousser le pays vers l'effondrement, il doit lancer une correction progressive des déséquilibres qui existent dans l'économie", a déclaré M.Dabaguian.
Selon lui, l'économie vénézuélienne est devenue "otage" de la politique à l'époque de Chavez.
"C'est pourquoi je crois que des corrections sont inévitables. Sinon, le pays risque de s'effondrer, parce que le trésor est déjà vide, et il est impossible de poursuivre le gaspillage incontrôlé de l'argent public", a expliqué M.Dabaguian.
Toujours d'après l'analyste, le nouveau dirigeant pourrait faire sortir le pays de l'impasse en renonçant à la politique de confrontation envers l'opposition et en mettant en place une sorte de gouvernement de coalition.
Nicolas Maduro, dauphin du défunt Hugo Chavez, a été élu président du Venezuela avec 50,66% des scrutins. Son principal adversaire, leader de l'opposition vénézuélienne Henrique Capriles, a obtenu 49,07% des voix et demandé un recompte des bulletins.