Avant de qualifier les banques chypriotes de "blanchisserie" et leurs clients "d'escrocs", il faut le démontrer, a déclaré vendredi le président russe Vladimir Poutine dans une interview à la chaîne allemande ARD.
"Est-il juste de ponctionner 60% des avoirs de ceux qui ont déposé leur argent dans les banques chypriotes sans violer les lois de ce pays ni celles de l'Union européenne? N'ont-ils pas agi conformément à la législation en vigueur", a indiqué le chef de l'Etat russe.
Ceux qui qualifient aujourd'hui Chypre de "blanchisserie" pour les fonds illégalement acquis doivent le démontrer, estime le dirigeant russe.
Il a rappelé que la zone offshore à Chypre a été "créée par les autorités de ce pays, avec l'approbation des autorités européennes".
"Est-ce l'unique zone de ce genre créée par les pays de l'Union européenne? Ne connaissons-nous pas des zones offshores insulaires mises en place par la Grande-Bretagne et par d'autres pays européens?", a demandé le chef de l'Etat russe.
"Si vous n'aimez pas ces zones-là, fermez-les. Pourquoi avez-vous rejeté sur les déposants - qu'ils soient Britanniques, Russes, Français ou représentants d'une autre nationalité - la responsabilité des problèmes qui ont surgi dans le pays?", a indiqué M. Poutine.
A la question de savoir s'il était mécontent de voir de nombreux Russes subir le coup des mesures d'assainissement retenues par l'Union européenne, le président a répondu par la négative.
"Au contraire, je suis même content dans une certaine mesure, car tout cela a montré le caractère inconsistant et précaire des dépôts placés dans les institutions financières occidentales", a conclu le chef de l'Etat russe.
Chypre n'est pas une "blanchisserie" (Poutine)
21:09 05.04.2013 (Mis à jour: 16:05 05.10.2015)
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Avant de qualifier les banques chypriotes de "blanchisserie" et leurs clients "d'escrocs", il faut le démontrer, a déclaré vendredi le président russe Vladimir Poutine dans une interview à la chaîne allemande ARD.