Les inspections des organisations non gouvernementales (ONG) sont un contrôle de routine et ne constituent aucunement une forme de répression, a déclaré jeudi à Moscou devant les journalistes le porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères Alexandre Loukachevitch.
"Nous ne faisons rien d'extraordinaire (…). Ces contrôles ont été programmés en décembre dernier pour vérifier la réalisation des mandats des ONG en question et leur conformité à la législation russe en vigueur", a indiqué le diplomate, répondant à la question d'un correspondant étranger.
Fin mars, le parquet russe a lancé des vérifications en profondeur des ONG en activité en Russie. Berlin et Paris ont réclamé à Moscou des explications sur les inspections visant les bureaux de leurs ONG en Russie.
Un groupe de militants russes des droits de l'Homme a demandé, dans une lettre ouverte, au procureur général de Russie Iouri Tchaïka de préciser le but de ces inspections.
Le ministère russe de la Justice a indiqué que les vérifications en question avaient pour but d'établir si, dans leurs activités, les ONG respectaient leurs propres statuts et la législation russe.
Aux termes de cette législation, les organisations non-gouvernementales exerçant des activités politiques et bénéficiant d'un financement étranger sont soumises à un régime juridique particulier qui prévoit, en cas d'infraction, une amende allant jusqu'à un million de roubles (environ 25.000 euros) ou des peines pouvant atteindre quatre ans de prison.