La Russie offre actuellement peu d'opportunités d'investissement dans le secteur énergétique traditionnel, estime le patron du groupe Renova, le milliardaire russe Viktor Vekselberg.
"A l'heure actuelle, le niveau de consolidation dans les secteurs pétrolier et gazier en Russie est très élevé. Le rôle et l'influence de l'Etat sont considérables. Aussi les possibilités d'investissement sont-elles très limitées. Le plateau continental [de l'Arctique] étant encore fermé aux entreprises privées, je ne vois pas beaucoup d'opportunités dans ce domaine", a déclaré M. Vekselberg dans une interview à la chaîne de télévision Rossiya 24.
Il a également souligné que les investissements dans les actifs énergétiques étrangers n'étaient pas pour lui un but en soi.
"Je pense que nous investirons avec prudence à l'étranger, car les investissements de ce genre ne constituent pas du tout nos priorités stratégiques", a indiqué le patron de Renova.
Cependant, a-t-il ajouté, "nous sommes des hommes d'affaires, et si une occasion intéressante se présente, pourquoi ne pas la saisir?".
Le 21 mars, la société russe Rosneft a racheté 100% des actions du conglomérat pétrolier TNK-BP qui réunissait le britannique BP et le consortium russe AAR (Alfa-group, Access Industries et Renova). Ce dernier a reçu 27,7 milliards de dollars pour les 50% des parts qu'il détenait dans le capital de TNK-BP.
Le groupe Renova détenant 12,5% des actions de TNK-BP, cette transaction a rapporté à M. Vekselberg 7 milliards de dollars.
Le 22 mars, le milliardaire a annoncé qu'il n'envisageait plus d'investir dans la production de pétrole en Russie, mais qu'il n'excluait pas la possibilité de prendre part à des projets énergétiques à l'étranger.
