Interpol a refusé de placer l'ancien premier ministre égyptien Ahmed Chafik sur la liste des personnes recherchées, motivant son refus par les possibles raisons politiques de sa poursuite pénale, a annoncé mercredi Ahmed Helmi, conseiller du ministre égyptien des Affaires étrangères.
M. Chafik, qui s'est présenté à l'élection présidentielle remportée par le candidat des Frères musulman Mohammed Morsi, a quitté l'Egypte immédiatement après la publication des résultats du scrutin. A l'heure actuelle, il réside avec sa famille aux Emirats arabes unis.
En février dernier, le Parquet général a demandé à Interpol et aux autorités émiraties d'interpeller l'ex-premier ministre, soupçonné par la justice égyptienne d'avoir détourné des terrains appartenant au ministère de l'Aviation à l'époque où il dirigeait cette administration (2002-2012). M. Chafik est également accusé d'attribution illégale de terrains aux fils de Hosni Moubarak Ali et Gamal, actuellement en prison.
Ahmed Chafik estime pour sa part que les accusations portées à son encontre revêtent un caractère politique.
La première audience sur son dossier pénal a été fixée au 23 avril.