21 millions d’euros ont été transférés à Londres par une société, contrôlée par les proches de M. Anastasiades, à la veille du gel des comptes en banques chypriotes. Selon la presse locale, le transfert de l’argent a été effectué en deux tranches le 12 et le 13 mars. Trois jours après, les autorités de Chypre et de l’UE ont annoncé la tenue de pourparlers sur l’octroi de l’aide à l’Etat insulaire et décrété le gel des opérations bancaires.
Le président de Chypre a démenti les accusations de la presse et promis de former une commission d’enquête spéciale sur cette affaire. Selon Natalia Karpova, directrice de l’Institut du business international du Haut Collège d’Economie, la pratique internationale montre que les autorités sont capables de commettre des délits d'initiés ou de pratiquer le favoritisme.
« Théoriquement je pense que c’est possible. Quant à la volonté de tels ou tels autres milieux de se prémunir dans une situation semblable à celle à Chypre, une telle tentation est naturelle. En examinant des situations de faillite dans tous les pays, nous trouverons de nombreux exemples d’un tel comportement ».
AKEL affirme que le président du pays n’était pas le seul à sauver son argent avant le gel des dépôts bancaires. D’autres sociétés l’ont fait aussi. Le ministre des Finances de Chypre Mikhalis Sarris a récemment avoué qu’on savait d’avance que les dépôts bancaires seraient taxés, sans pourtant préciser qui en était informé.
Il convient d’ajouter qu’il y a déjà une semaine des rumeurs ont couru sur l’intention du président de Chypre Nicos Anastasiades de démissionner, ont annoncé les agences Bloomberg et Reuter, citant plusieurs sources. Plus tard la présidence chypriote a démenti cette information, mais comme on dit il n'y a pas de fumée sans feu. T