Les sociétés russes sont bien connues en Afrique. Gazprom, Rusal, Nornickel, Alrosa, Renova et d’autres ont investi des milliards de dollars dans des projets au sud du Sahara. La société Akado, la fille de Renova, entend proposer un internet à grand débit aux utilisateurs sud-africains. Ce projet est assez prometteur, note Denis Rytchka qui représente Akado.
Les sociétés russes sont bien connues en Afrique. Gazprom, Rusal, Nornickel, Alrosa, Renova et d’autres ont investi des milliards de dollars dans des projets au sud du Sahara. La société Akado, la fille de Renova, entend proposer un internet à grand débit aux utilisateurs sud-africains. Ce projet est assez prometteur, note Denis Rytchka qui représente Akado.
« L'Afrique du Sud fait partie du BRICS. Ce sont les pays ayant les rythmes de développement économique les plus élevés. Nous espérons évidemment que l’économie sud-africaine poursuivra sa croissance qui sera encore boostée par l’accès à un internet à grand débit. Tous les pays du BRICS à l’exception de l'Afrique du Sud font partie du top dix des pays ayant accès à internet grand débit. Cela signifie que les perspectives sont bonnes ».
Par d’ailleurs les experts en télécommunications doutent de la faisabilité des plans d’Akado. C’est que ses affaires en Russie ne marchent pas très bien ces derniers temps et elle aurait dû balayer devant sa porte avant d’aller à l’étranger, estime le PDG de Telecom Daily Denis Kouskov :
« Akado opère depuis longtemps à Moscou où elle possède beaucoup d’abonnés comme fournisseur d’accès à internet grand débit et à la télévision câblée. Elle a également des actifs à Saint-Pétersbourg et Ekaterinbourg. Mais le nombre de ses abonnés stagne à Moscou depuis 2 à 3 ans. C’est pour cette raison qu’à mon avis elle devrait plutôt investir en Russie où elle connaît mieux la situation économique ».
N’oublions pas cependant qu’Akado a derrière elle le groupe Renova, dirigé par Victor Vekselberg, depuis longtemps présent en Afrique où il est florissant et que pendant le sommet du BRICS, le groupe a signé 4 accords de partenariat stratégique avec l'Afrique du Sud en matière de sources d’énergie alternatives, de télécommunications, de constructions portuaires et d’industrie minière . Par conséquent, s’il a décidé de donner un coup de pouce à sa succursale en Afrique du Sud, il est sûr de pouvoir rentabiliser ses investissements plus vite qu’en Russie, selon Irina Abramova, experet de l’Institut de l’Institut de l’Afrique :
« Il faut absolument avoir des représentants permanents pour faire les affaires en Afrique. C’est ainsi que le groupe Renova a ouvert son bureau de représentation en RSA. Il compte 4 personnes qui restent en permanence en contact le gouvernement et les hommes d’affaires locaux. C’est très important parce que la spécificité africaine suppose qu’il faut s’orienter sur les contacts personnels et savoir à quelle porte frapper ».
Akado préfère pour l’instant ne pas dévoiler le montant de ses investissements dans le projet africain et sa part dans la société qu’elle se propose de créer. Le business plan doit être fin prêt pour le mois d’avril et c’est alors que tous les détails seront largement diffusés.T