La thèse sur la similitude du nazisme et du communisme formulée à Bruxelles a indigné le ministère russe des AE. Selon Moscou, cette façon de poser le problème serait une falsification des faits, un sacrilège à l’égard de ceux qui ont lutté contre l'Allemagne nazie. De telles démarches offensent la mémoire des millions de victimes des crimes contre l’humanité condamnés par le Tribunal de Nuremberg, est-il indiqué dans la déclaration du ministère russe. Les tentatives de mettre un signe d’égalité entre le communisme et le nazisme sont indéfendables au plan juridique, dit le directeur du Centre d’assistance juridique aux compatriotes « Moscou – Les Russes » Mikhaïl Ioffe :
« La déclaration du Parlement européen est peu correcte au plan juridique. Elle est tout simplement illétrée ! Les parlementaires prétendent adopter une attitude purement politique. De telles analogies sont interdites dans le droit pénal. De ce fait, il est inadmissible de mettre un signe d’égalité entre le nazisme et le communisme, le nazisme étant condamné et le communisme n’étant pas condamné par un tribunal international compétent ».
La déclaration du député européen représentant la Lettonie Inese Vaidere est, de l’avis du ministère russe des AE, encore plus sauvage. Selon la députée, la Tchétchénie est un Etat européen opprimé. C’est l’interprétation inadéquate de la réalité par certains parlementaires européens, estime le ministère russe des AE. C’est en fait l’ingérence dans les affaires intérieures de la Russie. Il est, d’ailleurs, étrange d’entendre de telles reproches des représentants des pays Baltes, dit l’historien Constantine Zalesski.
« Les pays Baltes se sont heurtés à d’immenses problèmes dans les années 1920 et plus tard après l’écroulement de l’URSS liés à l’autonomie polonaise. Au XXème siècle une minorité nationale a été entièrement exterminée. Cela s’est produit en Estonie pendant l’occupation nazie : tous les Juifs ont été exterminés ».
Les complices des nazis se sentent parfaitement à leur aise dans les pays Baltes. Les réunions et les défilés des légionnaires de la Waffen SS se déroulent tous les ans en Lettonie et en Estonie. Cependant, Bruxelles se montre traditionnellement tout à fait tolérant à ce qui se produit dans ces pays. /L