Club-K : la mort qui vient du conteneur

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La Russie vient de terminer le développement du complexe de missiles mobiles Club-K qui n’a pas d'analogues dans le monde. Ce système ouvre une nouvelle page dans l’histoire des armes défensives.

Le système des missiles Club, la version d’exportation du complexe de missiles Kalibr est très célèbre sur le marché international de l’armement. Ces missiles équipent de nombreux navires militaires qui sont exportés depuis le début des années 2000. De nombreux clients étrangers des entreprises de l’armement russe les installent sur leurs navires et sous-marins pour les moderniser.

Club-K, la modification de ce missile qui peut être lancé depuis un conteneur, représente une nouvelle étape de l’évolution de ce complexe militaire. Le système de lancement, le système de direction et le matériel de communication et de navigation s’installent sur un module universel, réalisé sous forme d’un conteneur d’expédition de 40 pieds (pour les missiles ZM-54 et ZM-14 du complexe Calibre) ou de 20 pieds (pour le complexe de missiles 3M-24 Uran).

Une telle disposition garantit une furtivité élevée du complexe et la possibilité de son déploiement dans les terminaux de fret à terre et les ponts des porte-conteneurs. On ne peut pas dire que ce type d’armement soit capable de transformer n’importe quel navire de fret en un navire militaire. Toutefois ce genre de « surprises » peut être très désagréable, même pour les grandes puissances navales.

La dissuasion afin de calmer les ardeurs de l’ennemi

Un pays du tiers-monde n'est pas en mesure de résister seul et sans aide extérieure à une superpuissance militaire. Cependant, il existe un certain nombre de dispositifs qui permettent de rendre un conflit potentiel trop couteux pour oser le commencer. Cette idéologie est développée notamment par la Corée du Nord, qui a choisi la bombe nucléaire pour rendre une guerre potentielle trop chère pour l’ennemi. Mais dans les relations internationales, il y a beaucoup plus de nuances. Parfois, la menace des armes de frappes peut être suffisante pour que l’ennemi potentiel commence à faire des compromis.

Les complexes Club-K sont basés sur cette idéologie. Dans les guerres modernes, lorsque le conflit armé ne signifie pas l’arrêt de la marine de fret, ce type d’armes pourrait être mortel même pour des navires qui sont équipés des systèmes Aegis, ou d’autres systèmes semblables. Il est possible d’éliminer cette menace en créant des larges zones interdites à la circulation des navires. Cela se traduit par des pertes conséquentes, impliquant d’autres coûts indirects. Et même si le Pentagone est prêt à en faire de même, le Capitole ou Wall Street pourraient avoir une opinion différente sur cette question. Et cette différence peut peser lourd dans la balance dans la décision d’un pays de commencer une guerre. /L

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