La résolution sur la situation en matière de droits de l'Homme en Syrie, adoptée lors de la 22e session du Conseil des droits de l'Homme (CDH) de l'Onu à Genève, revêt un caractère politisé, partial et engagé, a indiqué mercredi le porte-parole de la diplomatie russe Alexandre Loukachevitch.
"Malheureusement, ce document, tout d'ailleurs comme les précédentes résolution du CDH sur la Syrie, porte un caractère politisé, partial et engagé", a déclaré le diplomate.
Et d'expliquer que dans cette dernière résolution, "toute la faute pour les événements en cours n'est attribuée qu'au gouvernement syrien, alors que les crimes de guerre, attentats et autres exactions commis par des groupes armés illégaux sont sciemment passés sous silence".
"La Russie est intervenue et intervient toujours le plus catégoriquement contre les tentatives d'utiliser le CDH à titre d'instrument d'ingérence dans les affaires intérieurs des Etats souverains", a souligné M.Loukachevitch.
Selon Moscou, cela "compromet le principe fondamental des activités du Conseil des droits de l'Homme de l'Onu, celui d'une coopération effectuée sur un pied d'égalité et reposant sur le respect mutuel".
"Aussi, considérons-nous la résolution du CDH comme un document contreproductif, susceptible de compromettre la réputation du Conseil", a conclu le porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères.
Moscou appelle à la cessation "immédiate des hostilités" en Syrie où le conflit a fait plus de 70.000 morts depuis près de deux ans, selon les estimations de l'Onu.