La force de l'Union africaine au Mali pourrait être transformée en contingent de paix des Nations unies fort de 11.200 militaires et 1.440 policiers, a déclaré le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon dans un rapport soumis au Conseil de sécurité.
La nouvelle mission de l'ONU, qui sera composée de sept bataillons d'infanterie et d'un bataillon de réserve, sécurisera "les zones de population considérées comme présentant le plus grand risque" et dans les régions à être stabilisées en priorité, selon le rapport que le Conseil de sécurité doit examiner ce mercredi.
La plupart des personnels militaires, policiers, civils et logistiques se trouveront dans le nord du pays, leur base pourrait être aménagée à Gao ou à Sevara. Une partie du contingent de paix sera déployée à Bamako sous la direction d'un représentant spécial du secrétaire général de l'ONU, d'après le document.
En décembre 2012, le Conseil de sécurité de l'ONU a autorisé l'envoi de 3.300 militaires de plusieurs pays africains au Mali où la situation s'était dégradée suite aux opérations de l'OTAN et au renversement du régime de Mouammar Kadhafi en Libye voisine. Cette Mission internationale de soutien au Mali sous conduite africaine (MISMA) est appelée à mettre fin à la guerre séparatiste déclenchée par les tribus de Touaregs arrivés dans le nord du Mali en provenance de Libye après la chute de Kadhafi. Un Etat autoproclamé d'Azawad couvre actuellement les trois régions du nord du Mali (celles de Kidal, de Tombouctou et de Gao).
En janvier 2013, la France a introduit ses troupes (environ 2.000 hommes) au Mali pour repousser les attaques des rebelles contre les régions centrales du pays.
