L'Onu confirme officiellement qu'elle va retirer de Damas une partie de son personnel pour des raisons de sécurité, a annoncé lundi le porte-parole de l'Organisation, Martin Nesirky.
"Une décision provisoire a été adoptée de retirer de Syrie une partie du personnel international en poste à Damas", a déclaré devant les journalistes à New York M.Nesirky.
Et de préciser que notamment les employés étrangers du bureau de l'émissaire spécial des Nations unies et de la Ligue arabe pour la Syrie, Lakhdar Brahimi, seraient provisoirement transférés à Beyrouth et au Caire.
Le porte-parole de l'Onu a tenu à souligner qu'il s'agissait des mesures provisoires qui n'étaient dictées que par des raisons de sécurité.
"Hier et aujourd'hui, plusieurs obus se sont explosés à Damas, près de l'hôtel où sont hébergés les employés de l'Onu. Le bâtiment et des voitures, dont l'une appartenant à l'Organisation, ont été abîmés", a indiqué M.Nesirky.
Quelque 100 employés étrangers de l'Onu travaillant encore en Syrie.
La Syrie est secouée par un puissant mouvement de contestation du régime de Bachar el-Assad depuis la mi-mars 2011. Selon l'Onu, les hostilités ont déjà fait plus de 70.000 morts et plus d'un million de réfugiés. Damas déclare faire face à des rebelles bien armés et à des mercenaires étrangers. Selon les autorités syriennes, certains groupes armés sont liés avec la nébuleuse terroriste Al-Qaïda. Les Etats-Unis ont aussi reconnu la présence de combattants d'Al-Qaïda parmi les insurgés.