Centrafrique: le palais présidentiel pris par les rebelles

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Les rebelles de la coalition centrafricaine du Séléka ont annoncé dimanche avoir occupé le palais présidentiel de la capitale Bangui, rapportent les médias occidentaux.

Les rebelles de la coalition centrafricaine du Séléka ont annoncé dimanche avoir occupé le palais présidentiel de la capitale Bangui, rapportent les médias occidentaux. 

"Nous avons pris le palais présidentiel. [Le président Fraçois] Bozizé n'y était pas", a annoncé le colonel Djouma Narkoyo, cité par l'AFP. 

D'après ce dernier, dans les heures qui suivent le leader du Séléka, Michel Djotodia, interviendra sur les ondes de la radio nationale.

Plus tôt dans la journée de dimanche, les médias avaient rapporté que les rebelles étaient entrés dans la capitale et que Bangui était le théâtre de violents combats. 

La coalition du Séléka, qui réunit plusieurs formations armées, a lancé une offensive militaire contre la capitale de Bangui en décembre 2012 en vue de renverser le régime du président François Bozizé. Suspendue pendant deux mois suite à la signature des Accords de Libreville (Gabon) le 11 janvier, l'offensive a repris après l'expiration d'un ultimatum du Séléka le 20 mars dernier. Le Séléka avait donné 72 heures au pouvoir pour respecter les Accords de Libreville qui prévoient entre autres l'intégration des insurgés dans l'armée nationale et le retrait des troupes congolaises, camerounaises, tchadiennes et gabonaises défendant le président Bozizé.

Le 20 mars dernier, le président Bozizé a signé deux décrets portant sur les revendications des rebelles, et a notamment fait libérer les prisonniers politiques et de guerre mentionnés dans les Accords de Libreville. Toutefois, Djouma Narkoyo, un dirigeant de la rébellion, a estimé insuffisant le geste du chef de l'Etat. 

Les Accords de Libreville prévoient en outre la tenue d'élections législatives anticipées en Centrafrique au cours des 12 prochains mois. Le président François Bozizé restera à la tête de l'Etat, mais la direction du gouvernement de l'unité nationale sera confiée à un représentant de l'opposition démocratique. Aux termes des Accords, tous les contingents militaires étrangers, à l'exception de la Force multinationale d'Afrique centrale (FOMAC) qui compte environ 400 soldats, doivent quitter le pays.

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