La soi-disant « révolution de schiste » aux États-Unis fait partie des vecteurs nouveaux en matière la production de l’énergie dans le monde. Anatoli Dmitrievski, directeur de l’Institut des problèmes du pétrole et du gaz nous parle de ses conséquences :
La production du gaz de schiste a été multipliée par 400 en 10 dernières années. Les États-Unis sont en train de fermer les usines de réception du GNL et les convertissent à l’exportation parce qu’ils commenceront à exporter du gaz dans 3 à 4 prochaines années. Ils ont produit plus de 100 millions de tonnes de pétrole schisteux. C’est un vrai défi pour la Russie parce que les Américains ont renoncé à sa grande surprise au gaz liquéfié qu’ils amenaient du Qatar. Les méthaniers ont fait demi-tour et pris la direction de l’Europe. Si le Qatar a augmenté de plus de 60% sa production destinée à l’Europe, la part de la Russie chutait en même temps de 15%.
« La révolution schisteuse » ne marche pas encore triomphalement en Europe en raison surtout des problèmes de l’environnement, estime le vice-président du comité de l’énergie de la Douma Iouri Lipatov :
La production du gaz de schiste est associée à un tas de problèmes écologiques. Elle risque d’avoir de graves conséquences pour l’Europe avec sa grande densité de population. Les Polonais qui sont tentés par le gaz de schiste commencent à soulever cette question. Le projet de le produire sur le sol national s’y heurte à une forte opposition. Les opposants estiment que la production du gaz de schiste peut mettre en péril les générations futures. La situation est sensiblement la même en Ukraine.
Nous nous engageons dans la période des bouleversements dans le domaine de l’énergie. Elle va durer de 20 à 30 ans et concernera tous les combustibles, - note Léonid Grigoriev, directeur du Centre analytique près le gouvernement russe. Selon lui, le gaz bon marché est vendu 100 dollars mille m3 aux États-Unis, environ 400$ en Europe et 600$ au Japon. Ce gaz à 100 dollars a fait que le charbon américain bon marché ne sert plus à produite de l’énergie électrique et commence à arriver en Europe. En d’autres mots, pendant que la Russie, la Qatar, la Norvège et l’Algérie se font concurrence, la consommation de gaz chute au profit du charbon polluant. C’est vraiment surprenant.
Les experts estiment que compte tenu de cette évolution, la Russie aller vers l’Est. Cette destination devient primordiale pour le secteur énergétique. C’est ainsi que la coopération se développe bien avec le Japon où la Russie livre déjà 6 millions de tonnes de GNL par an, soit environ un sixième des importations japonaises. Il faut cependant augmenter parallèlement l’exportation des produits à grande valeur ajoutée et développer la coopération dans le domaine du nucléaire.