L'idée chypriote d'imposer une taxe sur les dépôts bancaires ressemble aux mesures prises par les autorités soviétiques qui ne se gênaient pas avec l'argent de la population, a déclaré mercredi le premier ministre russe Dmitri Medvedev dans une interview aux médias européens.
"Il est clair que la mesure proposée a un caractère de confiscation ou d'expropriation. Il s'agit d'une mesure sans précédent, je ne peux la comparer qu'à certaines décisions prises par les autorités soviétiques qui ne se gênaient pas avec l'argent de la population", a indiqué M.Medvedev.
Sous pression des créanciers de l'UE, le gouvernement chypriote a provisoirement accepté d'imposer une taxe exceptionnelle de 6,75% sur les dépôts bancaires de 20.000 à 100.000 euros et de 9,9% au-delà de ce seuil en échange d'un prêt international de 10 milliards d'euros.
Cette mesure retenue par le gouvernement pour obtenir un crédit de l'UE a semé la panique parmi les déposants et mis en péril l'existence du système financier chypriote. Le parlement du pays a rejeté mardi ce projet de loi controversé. A l'heure actuelle, les autorités chypriotes mènent des négociations avec des représentants de l'UE et de la Russie en vue d'empêcher un défaut de paiement.
