Le premier ministre ukrainien Nikolaï Azarov estime qu'en dénonçant l'idée de produire du gaz de schiste en Ukraine, l'opposition torpille l'indépendance énergétique du pays et sert les intérêts de Moscou.
Lors de sa rencontre, mardi, avec la sous-secrétaire d'Etat américaine Wendy Sherman, M. Azarov lui a proposé de demander aux représentants de l'opposition pourquoi ils se sont unis contre le projet gouvernemental.
"Qu'ils vous expliquent les intérêts de qui ils défendent. D'une part, ils attaquent la Russie en paroles, mais d'autre part, ils se comportent en agents de la Fédération de Russie", a indiqué le chef du gouvernement ukrainien.
Il a ajouté que l'Ukraine était consciente des risques écologiques liés à la production de gaz de schiste et qu'elle prendrait toutes les mesures nécessaires pour les réduire au minimum.
Kiev s'efforce depuis plus de deux ans de réviser ses contrats gaziers avec Moscou, qu'il considère comme pénalisant l'économie ukrainienne en raison des prix élevés du gaz russe. Dans ce contexte, l'Ukraine recherche des sources d'énergie alternatives.
Selon l'opposition ukrainienne, la production de gaz de schiste entraînerait de graves problèmes écologiques.
Fin janvier, Kiev a signé avec le groupe anglo-néerlandais Royal Dutch Shell un accord de partage de la production réalisée sur le champ de Yuzovska, dans l'est de l'Ukraine. D'après le service géologique ukrainien, ce gisement recèle plus de 2.000 milliards de m3 de gaz.
Les autorités ukrainiennes affirment que sa mise en valeur permettrait au pays de subvenir entièrement à ses besoins.
