La panthère de Chine est l’une des huit sous-espèces des léopards, habituée à vivre et chasser dans les latitudes septentrionales. Cet animal n’attaque jamais l’homme. C’est la raison pour laquelle on estime qu’elle est le plus en danger. Ces félins ont leur propre zone protégée en Russie. En avril de l'année dernière, un parc national Zemlya Leopardov (la terre des léopards) a été créé. Ce parc naturel a permis d’augmenter la population de cet animal.
« Au moins 50 panthères vivent en Russie actuellement », explique Sergueï Aramilev, coordinateur du programme de préservation de la diversité biologique du Fonds mondial pour la nature (WWF). « Certains animaux habitent dans les régions frontalières de la Chine et de la Corée du Nord. On ignore quel est le nombre exact d’animaux qui vivent sur le territoire de ces pays, approximativement 7 à 10 animaux. Les léopards ont commencé à se déplacer. Toutefois c’est évident pour nous que 35, ou même 50 animaux – cela correspond à un niveau critique de leur population. Pour les préserver, il faut l’augmenter au moins jusqu’à 100 ».
Les biologistes surveillent la population des léopards depuis longtemps dans la région de Primorié. Et la tendance est à l’augmentation.
« Un léopard – c’est comme un grand chat », explique Igor Tchestine, directeur de WWF Russie. « Dans des conditions favorables, ces animaux se reproduisent assez activement. Et leur espérance de vie augmente. La situation que nous voyons actuellement résulte des mesures que nous avons prises ces dernières années. Le projet le plus important – c’est la création d'un parc national dans le sud de Primorié ».
Ce fut une révélation pour les chercheurs de découvrir les panthères à la frontière avec la Corée du Nord, au Sud de la Russie extrême-orientale. Les animaux traversent les frontières et se réfugient dans les forêts des trois pays. Et beaucoup de traces de pattes de léopard ont été découverts le long de la frontière de la Russie avec la Chine. Les scientifiques parlent de la nécessité de créer une réserve russo-chinoise, des deux côtés de la frontière, pour maintenir la population des panthères de Chine à 70-100 animaux.