Rudolf Noureev – unique pour toutes les époques

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« Violent », « vif », « exotique » – les épithètes pareilles accompagnaient Rudolf Noureev toute sa vie. Le 17 mars, marque le 75e l'anniversaire du légendaire danseur russe.

Rudolf Noureev est devenu l'étoile de la scène mondiale de ballet, la personne dont tout le monde parle non en Russie, mais grâce à la Russie. Il est l'élève le plus illustre de l'école de ballet de Saint-Pétersbourg, qui l’a rendue célèbre par des dizaines de chorégraphiques, en tant que chorégraphe et même par ses rôles au cinéma. Nouriev a débuté comme soliste au théâtre Mariinsky – alors théâtre Kirov. Pendant les tournées de la troupe à Paris en 1961, il a refusé de revenir dans son pays natal. À Saint-Pétersbourg, il n'a pu revenir qu'à la fin de sa vie à la fin de la vie qui ne fut pas longue, il devait décéder à 54 ans. Noureev a travaillé au théâtre du Ballet Royal à Londres, il faisait partie de la troupe de ballet du théâtre parisien du Grand Opéra coopérant avec les chorégraphes parmi les plus célèbres – Maurice Béjart, Roland Petit.

Parmi ceux qui connaissaient personnellement et se rappellent bien Rudolf Noureev, - il y a l’ancienne danseuse de ballet Olga Rozanova, actuellement, elle est critique de ballet et habite à Saint-Pétersbourg. Elle avait fait ses études à l’époque avec Nouriev à l'école chorégraphique – désormais Académie du ballet russe de Saint-Pétersbourg qui porte le nom de Vaganova. Dans son interview à La Voix de la Russie, Olga Rozanova fait part de ses souvenirs. « Rudolf Noureev était un danseur unique, mais on peut quand même faire une comparaison– avec un autre artiste légendaire de ballet, également un Russe », explique Olga Rozanova.

« Par la résonance, par l’importance de sa personnalité, par la gloire mondiale, certes, la première comparaison qui vient à l’esprit, c’est avec Vaclav Nijinsky : au début du XXe siècle, et Les Saisons Russes de Diaghilev. Mais à la différence de Nijinsky que Diaghilev soutenait, Noureev, lui, a fait sa carrière tout seul - par l'évasion hardie du pays, et le travail surhumain pendant plusieurs décennies. Il travaillait sans relâche, sans interruption - énormément ! Presque jusqu'à la fin de sa vie, il a été sur la scène. »

L'essentiel de la danse de Rudolf Noureev – c’est un sujet à part pour Olga Rozanova, qui aime en parler.

« Qu'est-ce qui est caractéristique pour sa danse ? La puissance intérieure immense, la force, la confiance en soi, la foi en ce qu’il fait, la volonté de faire les choses techniques les plus complexes. Il a fait bien des trouvailles sur ce plan. Il a compliqué toutes les parties. Elles sont difficiles déjà, et lui, il y ajoutait tant de figures compliquées, des pirouettes, des pivots ! Il a même changé l'esthétique de la danse - ayant commencé le premier à se lever sur une demi-pointe haute. Les hommes avant lui dansaient sur la demi-pointe basse, et lui, il avait l’air de voler au-dessus de la scène. »

« Artiste peu ordinaire, danseur exceptionnel, Rudolf Noureev est un phénomène. Et il ne sera jamais égalé », dit Olga Rozanova en guise de conclusion. /L

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