Cette année l’Université d’Etat de Moscou, la seule université russe du classement, s’est retrouvée à la 50e place. Si elle était 33e en 2011, en 2012 elle n’a pas fait partie du classement. Le rédacteur en chef du Times Higher Education, Phil Baty explique pourquoi :
« Compte tenu du fait que la liste ne représente que 0,5 % de toutes les universités de la planète, l’Université d’Etat de Moscou s’est, sans aucun doute, présentée comme une université jouissant d’une très grande réputation. En 2011 elle était à la 33e place et son classement de 2013 semble donc plus logique. Nous estimons qu’en 2012 il y a peut-être eu une anomalie dans les réponses données par les personnes interrogées parce que les données et les résultats relatifs à l’Université sont restés stables pendant toute la durée de l’étude. C’est pourquoi, avec Thompson Reuters, nous analysons ce qui s’est passé en 2012. De toute façon, cela fait plaisir de revoir cette université parmi les cent meilleures du monde ».
Ce que le Times Higher Education appelle une « anomalie statistique » a été critiqué par les experts russes comme étant une insuffisance du système de surveillance. C’est notamment l’avis du directeur du service analytique de l’Union des présidents d’université de Russie, Boris Dereviaguine.
« Si les auteurs de l’analyse avait pris la peine d’équilibrer leur méthode, le classement des universités réalisé par Times Higher Education Ranking, aurait été plus objectif. Ce n’est malheureusement pas le cas pour l’instant. On peut espérer dans l’avenir un certain équilibrage dans la méthode de classement ».
Le premier classement par réputation des universités du monde a été établi il y a seulement trois ans. Dans le classement 2013 on retrouve des universités de 20 pays du monde avec en tête de liste des établissements américains et britanniques. L’Université d’Etat de Moscou partage sa 50e place avec l’Université Purdue aux Etats-Unis.T
