Quand les virus sociaux contaminent l'enfance

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L’hystérie post-Magnitski n’en finit pas. Les Américains se sont vus retirer le droit d’adopter des enfants russes, cela, nonobstant moultes contestations de la partie intéressée. Des mesures analogues seront adoptées dans le cas de la France étant donné la magnanimité homoobsessionnelle de notre Président normal.

Les Français, s’en montrent-ils aussi désolés que les Américains qui semblaient être au bord de la crise de nerfs ? Non et j’insiste lourdement : NON. Bien entendu, cette différence dans la manière de régir pourrait s’expliquer par le fait que les Français ne se sentent pas pris à partie – les masses ne répondent pas des bizarreries de leur dirigeant – contrairement aux Américains, accumulant quant à eux des cas plus tragiques, plus révoltants les uns que les autres. Cette supposition retenue, j’ai cru judicieux de consulter ces mêmes Français. Non pas en direct n’ayant pas les moyens de me fournir un échantillon suffisamment important pour être représentatif, mais via la surabondance de commentaires venant élargir les articles souvent un peu trop descriptifs de nos médias. Croyez-moi sur parole, j’ai été comblée : selon mes décomptes, plus de la moitié des lecteurs estiment qu’un Français doit avant tout adopter chez lui. De même en va-t-il pour n’importe quel autre état songeant à l’avenir qu’il réserve à ses petits.

C’est là que le bât blesse, pourtant, c’est là qu’il blesse dès lors que l’on commence à réfléchir en termes d’intérêt. Vous n’ignorez certainement pas l’existence, chers auditeurs, de la fameuseConvention de la Haye aussi appelée Convention internationale des Droits de l’enfant, ratifiée pour la première fois en 1993 et ultérieurement signée par un nombre considérable de pays. Pour des raisons peu connues, la Russie s’est exécutée bien tard, en 2012, ce qui rend peu probable le droit d’un Russe à adopter, admettons, en France ou en Allemagne. On ignore d’ailleurs quand et dans quelles circonstances la Russie serait reconnue comme étant à partie de cette miraculeuse Convention dont l’importance pratique reste sujette à caution si l’on relève qu’un pays comme l’Inde ou l’Albanie figurent dans la liste des signataires validés.

Or, sauf mon respect pour la culture hindoue, n’oublions pas qu’il s’agit d’un pays où le travail des enfants n’est toujours pas prohibé puisqu’il vient passablement pallier la misère des couches défavorisées, un pays qui n’enregistre que 4 naissances sur 10 et où 4 filles adolescentes sur 10 sont données en mariage bien avant leur majorité. Sauf mon respect pour l’Albanie, pays en beaucoup martyrisé, il faut se dire que 12 pr. des enfants albanais travaillent dur pour redresser le budget de leurs parents et que la traite des mineurs de rigueur dans ce pays reste un sujet brûlant. Si on y ajoute une nette recrudescence des violences perpétrées dans l’intimité des familles, le tableau n’est pas si conventionnel que l’aurait voulu la Convention.

Les faits énoncés m’amènent à penser que tous ces bouts de papier pompeusement rédigés n’ont de sens que leur existence formelle, donc, à en conclure à leur entière vacuité. Alors à quoi bon les gribouiller ?

Il semblerait en fait que les multiples malaises de nos sociétés – j’entends par nos, en l’occurrence, les sociétés occidentales – commencent à gagner un domaine jusque là sacré. Celui de l’enfance. Les lois portant sur les droits de nos marmots sont imbibées d’hypocrisie et celle-ci apparaît d’autant plus scandaleuse, d’autant plus répugnante qu’elle touche les intérêts pour le peu gloutons de nos gouvernements. Toute déviation ayant des limites, un retour de manivelle ne se fera sûrement pas attendre.

Je ne crois pas que la Russie perde beaucoup à ne pas envoyer ses enfants dans des pays d’accueil où les mineurs apprennent à poursuivre leurs parents en justice pour un oui ou pour un non. En lieu et place de la présomption d’innocence, nous obtenons un monstre sans queue ni tête qui est la présomption de culpabilité parentale, tendance qui s’empare de notre continent, qui s’approche à pas de loups de la France et qui fait déjà bien des dégâts dans des pays nordiques tels que la Finlande ou la Scandinavie. Gare à vous, père ou mère de famille, s’il vous arrive d’être licencié ! Gare à vous si, au moment du passage des services sociaux dans votre humble logis, il n’y a pas de fruits dans le frigo ! Dans ces conditions-là, ayant parfaite connaissance de leurs droits, les enfants apprennent tout bonnement à condamner leurs parents si ces derniers se rendent coupable de lèse-majesté. Adressez-vous à des experts étasuniens ou britanniques, je vous assure que vous en aurez des nouvelles plutôt décourageantes.

Une autre dimension symptomatique vient nous éclairer sur la nature de cette loi que l’on veut tant nous faire ingurgiter. Il s’avère ainsi que la défense des droits des mineurs dans son acception actuelle sous-entend … des cours d’éducation sexuelle à l’école. Détrompez-vous, on ne fait pas allusion aux cours d’anatomie élémentaire dispensés dans tous les collèges-lycée mais bien à des cours frisant la pratique tel que celui qui a été donné à un élève de troisième. Le prof de bio a montré à son auditoire de quelle façon il fallait enfiler une capote en montrant l’exemple sur une manche à balai. Naturellement, les ados étaient morts de rire et la narration du spectacle avait vite fait le tour de la cour de récré.

Quel sens à tout cela, se demande-t-on, exaspéré ? Et c’est là que les Malheurs de Sophiene font que commencer … La mécanisation de la société réalisée à travers l’éveil méthodique et systématique de son subconscient bestial sert les ambitions de gouvernements dont le totalitarisme se revêt d’un laxisme à trois sous.

Cynique à l’échelle individuelle, une telle société est des plus dociles à l’échelle étatique. Mieux encore ! Elle se plie à des lois qui dépassent la compétence de ceux qui la dirigent dans la mesure où ils obéissent à cette entité supranationale, sacralisée, qu’est l’ONU. Toujours dans le sens de notre sujet : un enfant qui a été confisqué(c’est bien le mot) par les services sociaux ne peut regagner sa famille qu’avec la sacro-sainte autorisation du tribunal administratif des Nations Unies.

Le résultat que j’ai qualifié plus haut de retour de manivelle se retournera tôt ou tard contre nos dirigeants qui auront à répondre de l’énormité de leur hypocrisie. Premièrement, ils vont buter sur une chute démographique sans précédent que nulle mesure-béquille ne saura combler. Deuxièmement, lorsqu’il atteint un niveau critique, le cynisme des mœurs sape les vestiges d’une culture, d’une civilisation jusqu’à la rendre méconnaissable.

La Russie est quant à elle sur le point de tomber dans le piège puisque, en effet, elle vient de signer la Charte sociale européenne sous-tendant en partie les sottises énoncées. L’hypocrisie absurdiste dont nos enfants deviennent les premières victimes, sera-t-elle un jour combattue à un autre niveau que celui de toutes petites organisations qui semblent prêcher dans le désert ? Difficile d’affronter des idéologies particulièrement agressives qui, telles le SIDA, s’infiltrent dans l’intégralité des cellules sociales.

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