Le projet suspendu de centre russe culturel et religieux sur le quai Branly, à Paris, sera mené à bien, a fait savoir jeudi le président français François Hollande en visite à Moscou.
"Nous sommes attachés à la nécessité de réaliser ce projet, c'est un engagement que nous avons pris vis-à-vis de la partie russe. Cependant, les documents qui nous ont été fournis ne correspondent pas aux normes et à la législation de la République française. Nous n'avons pas de doutes concernant la qualité de ce projet, mais pour le moment il ne peut pas être réalisé (…). Il sera réadapté afin qu'il puisse être mis en œuvre", a déclaré le numéro un français sur les ondes de la radio Echo de Moscou (propos retraduits du russe).
Au printemps 2010, la Russie a remporté l'appel d'offres pour l'acquisition d'un terrain de 4.245 m² à l'angle du quai Branly et de l'avenue Rapp, dans le 7e arrondissement de Paris. La Russie compte y construire un centre culturel et religieux qui comprendra une église orthodoxe, un séminaire, une bibliothèque, plusieurs salles polyvalentes, des logements pour les séminaristes et un jardin.
En mars 2011, un jury international a confié la réalisation du projet à une équipe d'architectes français et russes dirigée par l'Espagnol Manuel Nunez Yanowsky. Les travaux seront principalement financés par l'Etat russe et l'Eglise orthodoxe de Russie.
Fin janvier 2012, la Russie a déposé une demande de permis de construire auprès de la préfecture de Paris. Cependant, le maire de Paris Bertrand Delanoë a critiqué le projet et s'est opposé à sa construction sur un terrain inscrit par l'UNESCO sur la liste du patrimoine mondial. La Russie a ensuite retiré sa demande de permis de construire afin de rendre le projet du site conforme aux exigences émises à son égard.