L'Iran ne juge pas nécessaire de négocier sur son programme nucléaire avec Washington en dehors du groupe 5+1 (Russie, USA, Grande-Bretagne, France, Chine et Allemagne), a déclaré mercredi Saïd Jalili, secrétaire du Conseil supérieur de la sécurité nationale de la République islamique.
"Nous estimons que le groupe 5+1 (les Six, ndlr) offre suffisamment de possibilités aux Américains de poser leurs questions. Mais c'est leur comportement, leur aspiration à imposer des sanctions, qui compte pour notre peuple. Les Américains doivent comprendre que la pression n'est pas la bonne voie, que seule la coopération peut permettre la résolution du problème", a indiqué M.Jalili dans une interview à la chaîne de télévision CNN.
Et d'ajouter que cela devait se traduire dans les faits et non en paroles.
C'est ainsi que le chef de la délégation iranienne aux négociations avec les Six a répondu à la question sur d'éventuelles négociations directes entre l'Iran et les Etats-Unis.
Auparavant, les représentants de l'administration américaine ont déclaré être prêts à des négociations directes avec l'Iran sur son programme nucléaire. Mercredi, le secrétaire d'Etat américain John Kerry a réaffirmé cette position de Washington.
Mardi et mercredi, Almaty, au Kazakhstan, a accueilli des négociations entre les Six et l'Iran. Les Etats-Unis et d'autres pays reprochent à l'Iran de vouloir se doter de l'arme atomique sous couvert du programme nucléaire qu'il prétend réaliser à des fins pacifiques. Téhéran reconnaît enrichir de l'uranium à 20%, mais affirme que ses activités nucléaires ont pour seul objectif de satisfaire les besoins du pays en électricité.
Le Conseil de sécurité de l'Onu a adopté contre l'Iran six résolutions, dont quatre assorties de sanctions. Les Etats-Unis et les pays de l'Union européenne ont aussi décidé en 2012 une série de sanctions contre les secteurs énergétique et bancaire de l'Iran réduisant de 40% ses recettes pétrolières et empêchant de fait toutes les transactions bancaires avec le monde extérieur.