Défense antimissile européenne : une avancée à Berlin ?

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Lors de la première rencontre du nouveau secrétaire d'État américain John Kerry avec le chef russe du Ministère des Affaires étrangères Sergei Lavrov, les parties peuvent commencer les discussions sans préambule. L'ordre du jour accorde une importante place à la Syrie, mais les experts pensent que les deux hommes peuvent faire un écart et rapprocher leurs positions sur la défense antimissile européenne.

La rencontre se déroule à Berlin dans le cadre de la première grande tournée de Kerry en Europe et au Proche-Orient, qui se finira le 6 mars. Le ministre russe des Affaires étrangères est venu dans la capitale allemande spécialement pour cette rencontre .

À la veille de la rencontre à Berlin, certains médias russes, en se référant à des sources diplomatiques et autres, ont communiqué que les discussions pouvaient concerner les négociations russo-américaines sur le problème de l'ABM européen. Actuellement, elles sont dans une impasse, mais il est possible que des échanges politiques en haut lieu sur les principes de la coopération concernant l'ABM puissent permettre de sortir de l'impasse.

Les experts précisent que, pour qu'un tel document soit signé, le président américain n’est pas obligé de demander l'accord du Congrès. En 1937, la Cour suprême des États-Unis a décidé que « les accords présidentiels exécutifs » ont la même force que les accords internationaux. Le président russe Vladimir Poutine devra seulement, dans ce cas, signer un mémorandum semblable au texte américain. Selon des sources diplomatiques, les négociations pour établir de tels documents ont déjà commencé. Et même s'il se peut que, lors du futur changement d'administration de la Maison Blanche, les accords actuels soient supprimés, l'essentiel est de créer un élan vers le compromis mutuel. Dmitry Danilov, responsable du service de la sécurité européenne de l'Institut de l'Europe, en est persuadé.

N'importe quel pas vers un quelconque accord démontrerait l'envie de débloquer le processus. Et n'importe quelle déclaration politique permettra, sûrement, de le faire bouger. En plus, ce serait bien aussi parce que cela activerait aussi la machine politique.

Le docteur Margarete Klein, expert auprès du Fonds allemand de science et de politique, a souligné, de son côté,que la signature d'un tel document permettra, pour ainsi dire, à Obama de ne pas avoir à faire valider le document par le Congrès.

Peu importe si la rencontre de Berlin pourra être considérée comme une avancée ou non. Après les négociations à Bruxelles avec le secrétaire général de l'OTAN, Sergei Lavrov a dit que Moscou continuerait le dialogue avec l'OTAN en tant qu’organisation, et avec les États-Unis en tant que principal initiateur du système européen de l'ABM. Comme on peut le voir, ce dialogue repartira pas de zéro. R

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