Si les compagnies russes sous-estiment cette révolution, comme dans le cas du gaz de schiste, cela nuira au budget fédéral. De l’avis des experts, c’est un pronostic absurde.
La part du pétrole de schiste dans le marché mondial de l’or noir atteindra 12 % d’ici 2035, prédit la compagnie PricewaterhouseCoopers. A titre de comparaison – actuellement cet indice ne dépasse pas 1 %. La compagnie évoque l’exemple des Etats-Unis. L’extraction du pétrole de schiste a été multipliée par cinq ces dix dernières années mais le pays n’a pas suspendu l’importation de matières premières. Le prix de revient de la production rend les experts indépendants perplexes. Au micro le co-président d’Investcafé Dmitri Adamidov.
« Le prix de revient du pétrole continental atteint 35 dollars un baril, celui du pétrole extrait sur le plateau – 66-70 dollars. Dans le gisement prospecté il y a 30 ans le prix de revient du pétrole est de 5 à 10 dollars et celui du pétrole de schiste – 80-100 dollars, jusqu’à 300 dollars s’il s’agit de l’extraction industrielle ».
Les nouvelles technologies permettront théoriquement de rendre l’extraction du pétrole de schiste meilleur marché. Or, pour le moment, il n’y a pas de perspectives dans ce domaine. L’extraction de matières premières des schistes est un processus très compliqué prescrivant de grandes dépenses matérielles. On a besoin d’immenses quantités d’eau.
Il est difficile d’évaluer les réserves de pétrole de schiste. Plusieurs experts estiment qu’elles sont réparties proportionnellement dans le monde. D’autres affirment que la plupart des gisements se trouvent aux Etats-Unis. Plusieurs pays ont interdit l'extraction des matières premières des schistes pour des raisons écologiques. Au micro l’expert de la compagnie d’investissements Sberbank CIB, Valery Nesterov :
« On ne saurait porter un jugement univoque. Les études continuent. Les compagnies prétendent sans doute que le forage n’est pas dangereux au plan de la pollution des eaux souterraines et de surface. Or, certains faits prouvent le contraire. On est en train de perfectionner les technologies en vue de baisser la consommation d’eau. Or, le problème écologique subsiste ».
Les experts rappellent qu’une révolution du schiste est annoncée dans les marchés énergétiques tous les quarts de siècle. Cela se produit au fur et à mesure que les technologies se développent et n’aboutit à rien. /L