Le ministère russe des Affaires étrangères accorde une attention particulièrement soutenue aux rencontres programmées à Bruxelles, notamment aux entretiens entre les chefs des diplomaties russe et européenne, Sergueï Lavrov et Catherine Ashton.
Il ne fait aucun doute que Madame Ashton, tout comme les autres hauts responsables de l’Union européenne, vont parler longuement de l’importance du partenariat stratégique avec la Russie. C’est que l’UE et la Russie sont responsables de la résolution des problèmes communs à l’Europe, avant tout dans le domaine de la sécurité. Ce dernier problème comporte de multiples aspects et doit ’être analysé de la manière la plus exhaustive possible, y compris compte tenu de l’expérience déjà acquise, a déclaré à La Voix de la Russie Nadejda Arbatova, du Centre de sécurité internationale de l’Institut de l’économie mondiale et des relations internationales de l’Académie des sciences de Russie.
« Le besoin s’est fait sentir depuis longtemps d’analyser minutieusement ce qui est d’actualité aujourd’hui et ce qui ne l’est plus et doit donc être remplacé. A mon avis, il existe quatre grands axes de la sécurité européenne : la sécurité énergétique, la sécurité humanitaire, la sécurité à l’intérieur de l’Europe et la sécurité à l’extérieur de l’Europe. Toutes les institutions, y compris l’Union européenne, doivent y trouver leur place ».
Les appels de l’Union européenne à coopérer de façon constructive avec la Russie dans ces quatre domaines, n’ont pour l’instant été suivis d’aucune démarche concrète. Les fonctionnaires européens ne veulent pas se livrer à une analyse objective de la situation pour savoir quel est le rôle joué par l’Europe dans les processus géopolitiques contemporains.
Entre la Russie et l’Europe, « les liens sont aujourd'hui denses à tous les niveaux, bilatéral et multilatéral, étatique et non étatique », constate Le Monde qui donne un exemple, celui de l’énergie : « La Russie couvre une part significative des besoins en gaz et en pétrole de l'UE, à des degrés divers selon les Etats ». Il ne reste qu’à espérer que les dirigeants européens sauront non seulement préserver de bonnes relations avec la Russie mais aussi se décideront enfin à conférer un caractère véritablement stratégique à la coopération russo-européenne. T