Gazprom a, dès la première décennie du troisième millénaire, grossi le nombre des grosses compagnies sponsorisant activement le sport. Le consortium russe a commencé par le football, le championnat national de Russie, en prenant le contrôle du club du Zénith Saint-Pétersbourg. Et en 2003 déjà, l’équipe est vice-championne de Russie et gagne la Coupe de la Ligue russe. En 2007 elle devient pour la deuxième fois championne de Russie, et en 2008 gagne la Coupe et la Supercoupe de l’UEFA. Le mérite en revient principalement aux joueurs et aux entraîneurs, mais le rôle du sponsor n’est pas à sous-estimer, considère l’expert du football Anton Lissine.
« De nos jours le football est un sport d’élite. Il est l’apanage des hommes et des corporations riches. Ils misent plus sur la popularité que sur la rentabilité. Actuellement, le football permet de se mettre sur le devant de la scène mondiale. On utilise de plus en plus des éléments dignes de grands shows. Pourtant les indicateurs clés de l’efficacité des activités des clubs sont bien les trophées : la Ligue des Champions, les titres nationaux. »
Si le consortium russe répond par l'argent aux résultats du club Zénith, il a des liens différents avec les autres équipes. Ainsi, en 2006, Gazprom a signé un contrat avec le club allemand Schalke 04 et à présent incite plutôt l’équipe à la victoire, a noté Samvel Avakian, chargé de la rubrique football de l’édition en ligne Championnat.com.
« Le contrat prévoit un paiement graduel – Schalke touche une certaine somme en cas de succès. Plus le club obtient de titres et de trophées, plus il reçoit d'argent de la part de Gazprom. »
Gazprom soutient le hockey sur glace, la voile, le tennis de table, le biathlon, la gymnastique et les échecs. Pour les JO d’hiver 2014 à Sotchi, la compagnie a lancé un projet spécial Energie des victoires. Le gazoduc Djugba-Lazarevskoïé-Sotchi a amélioré l’approvisionnement en énergie de la région, où se dérouleront les JO. R
