La nouvelle taxe a pour but de réduite la spéculation sur les marchés financiers. Les fonctionnaires européens sont sûrs qu’elle est responsable de la crise de la dette en Europe. On suppose que la taxe rendra les transactions spéculatives peu intéressantes. La nouvelle taxe porte le nom de Tobin en l’honneur de l’économiste qui proposait de lutter contre les spéculateurs dans les années 1970.
La proposition n’a pas fait l’unanimité et la plupart des pays de l’UE l’ont jugé ouvertement « mal réfléchie ». Or, cette innovation concernera tant les pays européens récalcitrants que le monde entier. La taxe sera prélevée indépendamment du lieu de la transaction si le titre a été émis dans les pays de la zone fiscale UE. Elle devra permettre de faire rentrer tous les ans jusqu’à 35 milliards d’euros. Les fonctionnaires de Bruxelles assurent que le fardeau fiscal sera pricipalement supporté par les grandes banques mais l’expert de l’Institut de l’économie mondiale et des relations internationales Jacob Mirkine estime que les gens du commun ne seront pas épargnés non plus :
« Les services financiers seront majorés de cette taxe et deviendront plus chers pour les consommateurs. Le fardeau fiscal est déjà trop lourd en Europe Occidentale et cesse de s’alourdir d’année en année. Cela ne fera que déformer le marché et le système financiers ».
Ce sont l’Allemagne et la France qui ont notamment décidé d’introduite la taxe Tobin. La Grande Bretagne s’est résolument dressée contre estimant que ce projet est mal réfléchie et pourra provoquer la fuite des capitaux de la City de Londres. De surcroît, de nombreux experts estiment que les sociétés financières et les investisseurs privés ne tarderont pas à contourner cette innovation et que les fonctionnaires européens n’arriveront pas à collecter les 35 milliards d’euros sur lesquels ils comptent. C’est aussi l’opinion de Marcel Salikhov qui dirige le département économique de l’Institut de l’énergie et des finances :
« Toutes ces évaluations sont assez aléatoires parce qu’elle procèdent d’un modèle économique stable qui ne l’est pas en réalité. En effet, quand le système fiscal est modifié, les gens réagissent en conséquence et les rentrées fiscales réelles sont généralement bien au-dessous des prévisions ».
La Russie se proposait également d’introduire une taxe similaire mais le gouvernement avait renoncé à cette idée. /L