Toute intervention militaire étrangère dans le conflit syrien pourrait conduire à des conséquences imprévisibles, a déclaré le secrétaire général de l'Otan Anders Fogh Rasmussen dans une interview publiée lundi pour le journal belge EUobserver.
"Je suis intimement persuadé que toute intervention militaire étrangère sera lourde de conséquences imprévisibles, la communauté syrienne étant très complexe du point de vue politique, ethnique, religieux et compte tenu du contexte régional", a expliqué M.Rasmussen.
Selon le secrétaire général de l'Otan, au lieu de le régler le conflit, une intervention militaire risque au contraire de l'aggraver davantage.
Il a toutefois souligné que si la Syrie attaquait la Turquie, pays membre de l'Otan, l'Alliance ne tarderait pas à riposter.
Le 21 novembre dernier, la Turquie a officiellement demandé à l'Otan de lui fournir des systèmes anti-aériens Patriot pour protéger sa frontière de 900 km avec la Syrie. Le 4 décembre, le Conseil de l'Otan a donné une réponse favorable à cette demande.
Depuis mars 2011, la Syrie est en proie à un conflit entre les troupes gouvernementales et les groupes armés d'opposition. Selon l'Onu, les affrontements ont déjà fait plus de 60.000 morts.