Peu après son investiture en mai, le président Vladimir Poutine a donné pour instruction d’assurer un accès maximum par Internet aux données des réseaux informatiques des ministères, départements et structures étatiques régionales.
L’accomplissement de cette tâche permettra à la Russie de rejoindre les pays aux services électroniques les plus évolués.
L’ouverture des données est très importante, par exemple, pour l’efficacité du système d’éducation, plus concrètement, d’enseignement supérieur, a noté Dmitri Medvedev.
« Nous sommes pour le moins peu satisfaits de l’état de choses dans cette sphère. Nous souhaitons que nos Universités soient plus fortes, soient mieux cotées. A cet effet, nous devons savoir ce qu’elles représentent en général. Il convient d’établir des standards communs, qui permettront de juger de la qualité des services fournis en matière d’éducation ».
De l’avis de plusieurs experts, la Russie ne dispose pas de données statistiques générales touchant le domaine criminel, de liste unifiée des situations d’urgence ; on a très peu d’informations sur le régime de fonctionnement des organes régionaux de pouvoir ; les données du Service fédéral des statistiques ne sont pas commodément consultables. Et cela focalise l’attention du « gouvernement ouvert ».
En revanche, la sphère des commandes d’Etat devient au maximum ouverte et contrôlable, pour les entreprises également, estime Vladimir Guérassimov, expert en informatique.
« Deux groupes de services existent déjà. L’un est créé pour le contrôle public et prévoit la possibilité d’obtenir des données sur les commandes d’Etat et d’évaluer l’efficacité des départements. L’autre, plus nombreux, contient les informations sur le marchéage dont les entreprises et sociétés ont besoin pour décider de leur participation aux appels d’offres de l’Etat. Cela leur permet d’effectuer le monitorage, d’évaluer la conjoncture des prix et le niveau de la concurrence dans les régions ». T