La collection russe au Louvre se limite actuellement à plusieurs icônes des 15-17èmes siècles et à trois toiles. L’accord bilatéral permettra de remédier à cette situation, a assuré le directeur général de la CCI franco-russe Pavel Chinski dans un entretien accordé au correspondant de La Voix de la Russie.
« C’est un accord illimité. Il institue pour la première fois dans l’histoire du Louvre et pour la première fois dans la muséographie mondiale un fonds destiné à contribuer à l’enrichissement de Louvre au moyen d’œuvres russes. Le directeur du musée Henri Loyrette a regretté pendant l’Année croisée Russie-France France-Russie que les collections russes ne soient pas représentées dignement au Louvre ».
Henri Loyrette est personnellement intéressé à enrichir la collection russe du Louvre. Il est marié avec l’arrière-petite-fille de la comtesse russe Sofia Rostoptchina, fille du gouverneur de Moscou Rostoptchine qui a donné l’ordre, selon plusieurs historiens, d’incendier Moscou en automne 1812 au moment de l’entrée des troupes napoléoniennes. Napoléon a abandonné Moscou et perdu aussitôt la guerre contre la Russie. Cette période de l’histoire intéresse tout particulièrement le directeur du Louvre.
« Les collections du Louvre sont limitées dans le temps : les œuvres créées après 1850 sont exposées au musée d’Orsay. En ce qui concerne le Louvre, il recèle des œuvres des grands portraitistes et paysagistes russes du premier tiers du 19ème siècle », précise Pavel Chinski.
Le Fonds de l’art russe pour l’enrichissement de la collection du Louvre est envisagé comme un musée ouvert. Des expositions seront organisées tant en France qu’en Russie. T