Le bâtiment de l'un des théâtres les plus vieux de Moscou est méconnaissable maintenant. Dans le foyer, au lieu des décors dorés et des draperies – on voit la brique rouge, le plâtre blanc. Sur fond blanc, il y a les portraits des grands metteurs en scène, accompagnés de leurs propos sur le théâtre. Dans la salle, au lieu des fauteuils traditionnels – il y a des chaises toutes simples, des bancs et des estrades. Maintenant, c'est une salle-transformer, sept variantes du placement des spectateurs sont possibles. « Nous voulions le plus possible air, le naturel », - a expliqué dans l'interview à La Voix de la Russiel’artiste-peintre Véra Martynova qui a créé le design du « Centre Gogol ».
Le bâtiment de l'un des théâtres les plus vieux de Moscou est désormais méconnaissable. Dans le foyer, au lieu des décors dorés et des draperies – on voit de la brique rouge, du plâtre blanc. Sur fond blanc, les portraits des grands metteurs en scène, accompagnés de leurs propos sur le théâtre. Dans la salle, au lieu des fauteuils traditionnels – il y a de simples chaises, des bancs et des estrades. Maintenant, c'est une salle-transformer, sept variantes de placement des spectateurs sont possibles. « Nous voulions le plus possible d’air, de naturel », a expliqué à La Voix de la Russie l’artiste-peintre Véra Martynova qui a créé le design du « Centre Gogol ».
« Une facture pure. Le théâtre nu. Nous avons enlevé tous les décors, la peinture des murs, nous avons tout frotté avec de la toile émeri. Le blanc, le gris, la brique et le bois - tels sont les quatre factures principales qui se marient entre elles en différentes proportions. On voudrait que cet espace ressemble au paysage ».
Le spectacle préparé spécialement pour l'ouverture du centre est appelé symboliquement : « 00:00 ». Premièrement, ce pseudonyme était choisi à l’époque par le grand écrivain russe Nikolaï Gogol-Yanovsky – il avait compté la quantité de lettres « O » dans son nom et son prénom. Et deuxièmement, parce que c’est un point de départ. Dans le spectacle, il y a quatre parties : « la nuit », « le matin », « le jour » et « le soir ». « Chacune d’elles est une espèce de carte de visite originale de nos quatre résidents », a confié à La Voix de la Russie le directeur artistique du « Centre Gogol », le metteur en scène Kirill Serebrennikov.
« La nuit » est jouée par les artistes du théâtre Gogol. La compagnie de danse moderne « Dialogue de Dance » présente « la matinée ». « Le jour » – c’est la création du « Septième studio », « le soir » – celle de SounDrama sous la direction de Vladimir Pankov. Et puis, une finale commune … ».
Il convient de rappeler que la création du « Centre Gogol », commencée il y a quelques mois, a été accompagnée dès les premiers jours de scandales orageux et de conflits. La décision du gouvernement de Moscou de « reformater » le théâtre dramatique classique, peu réussi, d’en faire une « plate-forme théâtrale » d’un nouveau type – sans troupe constante, avec des acteurs travaillant sous contrats à court terme en était la raison. Autrefois, c’était du jamais vu ! Une partie d’acteurs n'a pas accepté l'innovation. L’ancien directeur artistique a été remplacé par le jeune metteur en scène Kirill Serebrenikov. Maintenant, aux dires de Serebrennikov, les conflits sont épuisés, on n'a pas le temps de se quereller, il faut travailler.
« Tous se sont déjà liés d'amitié, tous communiquent parfaitement les uns avec les autres. Tous auront des premières. Il y aura des projets qui seront réalisés par la force des résidents, mais ensuite tout commencera graduellement à se mélanger. Dans les nouvelles premières, il y aura des jeunes à côté des membres de la vieille troupe ».
Jusqu'à la fin de la saison, six premières sont attendues : trois sur la scène principale, trois sur la petite scène. On travaille déjà sur une pièce d’après le film de Lars Von Trier « Les Idiots ». Dostoïevski et des pièces d’écrivains modernes russes sont au programme. En plus, il y aura un club de discussions, des concerts des groupes musicaux populaires … Bref, chacun trouvera un événement culturel à son goût au « Centre Gogol ». T