Le Sindhurakshak rentre en Inde

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Le sous-marin indien diesel-électrique, construit en Russie et modernisé à Severodvinsk, se dirige actuellement vers son lieu de déploiement dans le port indien de Visakhapatnam.

Le navire sous-marin va passer par la mer Blanche et traverser des champs de glace avec une épaisseur pouvant atteindre plus de 3 mètres.  Le Sindhurakshak devra faire face à des icebergs et des plaques de glace flottante. Une telle rencontre présente un danger potentiel pour le navire. Le froid mordant et le vent seront une épreuve pour les Indiens habitués au climat chaud. Le brise-glace russe Dikson et le remorqueur Vitiaz vont aider le sous-marin à se frayer un chemin parmi les glaces.

« Il est important de mener des réparations et des modernisation des sous-marins fournis à l’Inde dans les délais et en conformité avec les obligations que la Russie a prises. Car ce pays est sur le point d’annoncer un nouveau appel d’offre sur la livraison de plusieurs sous-marins diesel-électriques », explique l’expert militaire Vassili Kachine. « Nous nous attendons à une concurrence de la part des producteurs russes et français. Cet appel d’offre a une grande importance pour nous. La Russie veut se montrer un bon partenaire dans ce domaine. Elle veillera au bon entretien et la modernisation rapide des sous-marins qu’elle livre ».

Le Sindhurakshak est le cinquième sous-marin diesel-électrique du projet 877EKM à être construit en Russie et modernisé à Severodvinsk. Depuis 1997, la société a modernisé quatre sous-marins diesel-électriques sur la commande de la marine de l’Inde. Il s’agit des sous-marins Sinduvir, Sindhuratna, Sindhugosh et Sindhuvijay. Les sous-marins de ce projet sont destinés à lutter contre les navires de l’ennemi, mais aussi pour la défense des bases navales, des zones côtières et marines, et l’activité de reconnaissance et de patrouille.

Des complexes modernes de moteurs à fusées Club-S, mais aussi un système de refroidissement amélioré et une station radar Porpes sont installés sur le sous-marin. A la fin de l'année dernière, le sous-marin a réussi à réaliser un programme des tests d’usine dans les eaux de la mer Blanche, dont des essais des torpilles antimissiles.

En tout, 10 sous-marins russes de la classe Kilo font partie de la flotte indienne, mais aussi quatre navires diesel-électriques du projet 212, et le sous-marin nucléaire Nerpa, loué par la Russie pour une période de 10 ans. Les militaires de la marine indienne l’appellent Chakra. L'Inde possède également son propre projet de sous-marin l'Arihant, actuellement en construction.

Le pays envisage d’acheter encore six sous-marins diésel-électriques dans un avenir proche pour un montant total de 10 milliards de dollars, a indiqué le chef de l’état-major de la marine indienne, l’amiral Devendra Kumar Joshi. Selon l’amiral, l'appel d'offre international pour la livraison des sous-marins « sera annoncé dans un avenir proche ». L'Inde prévoit d'acheter des sous-marins de nouvelle génération avec une centrale électrique indépendante à air interne installée sur ces navires. La Russie pourrait donc proposer son sous-marin de la classe Amour avec une centrale électrique, capable de fonctionner sans l'accès à l'air extérieur. Un système de ce type rapproche l’Amour des sous-marins nucléaires par ses propriétés techniques. /L

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