Maghreb – panorama de la semaine

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La Russie et le Maroc veulent promouvoir leurs coopération dans les domaines politique, économique et culturel

La Russie et le Maroc veulent promouvoir leurs coopération dans les domaines politique, économique et culturel, a déclaré jeudi le sénateur Mikhaïl Marguelov, représentant spécial du président russe pour l'Afrique, à l'issue d'un entretien avec le ministre marocain des Affaires étrangères Saad-Eddine El Othmani. Les interlocuteurs ont abordé des questions de l'actualité politique régionale et internationale. La Russie « a toujours accordé son soutien au développement des pays d'Afrique et arabes », a dit M. Marguelov. Saad-Eddine El Othmani a dit de son cäté que l'entretien avait porté sur diverses question d'intérêt commun, notamment les réformes au Maroc et la situation au Mali. La visite de M. Marguelov a été l'occasion d'envisager les moyens de diversifier les échanges bilatéraux, selon lui.

Le Premier ministre britannique David Cameron a entamé mercredi une visite à Alger en scellant un partenariat de sécurité entre les deux pays, deux semaines après l'attaque sur un site gazier en Algérie d'un commando islamiste ayant fait 37 morts étrangers, dont des Britanniques. Il s'agit de la première visite d'un chef du gouvernement britannique en Algérie depuis l'indépendance de ce pays en 1962. M. Cameron a été accueilli par son homologue Abdelmalek Sellal à son arrivée à l'aéroport d'Alger. Il s'est ensuite entretenu avec le président Abdelaziz Bouteflika, selon l'agence de presse APS. Les deux dirigeants ont décidé de mettre en place un nouveau partenariat stratégique pour mieux lutter contre les nouvelles menaces terroristes, a-t-on précisé de source gouvernementale britannique. « Lorsque le terrorisme se développe dans différentes parties du monde, il atteint nos peuples et nos intérêts non seulement dans ces parties du monde, mais également chez nous dans notre pays », a déclaré M. Cameron lors d'une conférence de presse. « La menace terroriste d'Al-Qaïda à laquelle nous sommes confrontés dans certaines régions du Pakistan, du Yémen ou de Somalie, est nettement plus grande que le terrorisme d'Al-Qaïda qui se développe au Mali », a poursuivi le Premier ministre britannique. « Mais dans la mesure où elle grandit nous ne devrions pas l'ignorer, ne devrions travailler en partenariat pour essayer de la combattre ». La visite de M. Cameron en Algérie s’eest achevee jeudi.

Le Premier ministre britannique David Cameron a promis jeudi à Tripoli d'augmenter le soutien du Royaume-Uni pour rétablir la sécurité en Libye, quelques jours après la mise en garde de Londres contre des menaces visant les Occidentaux à Benghazi et son ambassade à Tripoli. « Nous sommes vos amis. Nous voulons travailler avec vous, être à vos côtés pour bâtir une démocratie prospère, sûre et stable ici en Libye », a déclaré M. Cameron lors d'une conférence conjointe avec son homologue libyen, Ali Zeidan. « Il n'y a pas une véritable liberté ou de véritable démocratie sans stabilité ni sécurité », a-t-il ajouté. M. Cameron a par ailleurs annoncé que les autorités libyennes avaient donné leur feu vert à une visite d'une équipe de la police britannique en vue d'enquêter sur l'attentat perpétré en 1988 au-dessus de la ville écossaise de Lockerbie et qui avait fait 270 morts, en majorité des Américains. M. Cameron, dont la visite surprise a été entourée de mesures de sécurité exceptionnelles.

Un haut responsable des Nations unies a exprimé mardi la crainte que le conflit au Mali puisse avoir des retombées sur la sécurité dans l'est de la Libye en raison des « liens ethniques ou idéologiques » entre groupes extrémistes maliens et libyens. « La sécurité dans l'est de la Libye représente un grave défi pour le gouvernement », a souligné Tarek Mitri, représentant spécial de l'ONU en Libye, devant le Conseil de sécurité. « L'opposition de groupes armés radicaux à l'intervention militaire au Mali pourrait aggraver la situation étant donné les affiliations ethniques et/ou idéologiques et la porosité des frontières en Libye », a-t-il ajouté. « De hauts responsables libyens que j'ai rencontrés récemment se sont montrés inquiets de la situation dans l'est et se sont engagés à fournir une meilleure sécurité à la communauté diplomatique et aux citoyens de Benghazi », a-t-il déclaré.

Des forces spéciales ont été déployées dans le grand Sud tunisien, voisin de la Libye et de l'Algérie, près d'installations pétrolières et gazières par « mesure de précaution » après la prise d'otages d'In Amenas, ont indiqué mardi des sources concordantes. Une source au sein des forces de sécurité tunisiennes a expliqué que le déploiement avait commencé durant le week-end pour renforcer des unités militaires déjà présentes dans le Sahara afin « de protéger les sites pétroliers et gaziers éparpillés dans la région ». Des hommes et du matériel ont notamment été envoyés dans le désert pour renforcer les casernes aux abords de Remada et Dehibia, zone isolée proche de la frontière avec la Libye, selon cette même source qui travaille dans le sud de la Tunisie et qui s'exprimait sous couvert de l'anonymat. Le désert que se partagent la Libye, la Tunisie et l'Algérie est devenu, selon les autorités tunisiennes, une zone importante de trafic d'armes notamment à destination des groupes jihadistes dans le nord du Mali. Les trois pays ont signé mi-janvier un accord devant aboutir à un renforcement du contrôle des frontières et à une coopération accrue contre le trafic d'armes, de drogue, la traite des personnes et le « terrorisme » dans la région.

Des architectes venant d'un jeune pays du Nouveau Monde peuvent-ils construire une médina pour une ville vieille de 2.200 ans, berbère, phénicienne et romaine? Le défi a été relevé avec succès par des Montréalais proposant une "médina nouvelle" à Constantine en Algérie. Devant surgir d'ici cinq à dix ans sur le plateau d'El-Menia, un terrain en pente de 47 hectares face à la vieille ville dont elle est séparée par l'oued Rummel, cette véritable ville nouvelle doit accueillir à terme 20.000 habitants. Le coût de la construction est estimé à 2,4 milliards de dollars. Une médina évoque un quartier oriental ancien aux ruelles et cours étroites, parfumées et secrètes. La « médina nouvelle » que la firme d'architecture et de design urbain Lemay, l'une des plus importantes au Québec, a inventée pour son client algérien doit en garder certains charmes et atouts, telle la ventilation naturelle grâce à « l'effet cheminée » dans les cours et les patios chauffées par le soleil, explique l'associé principal création Michel Lauzon. Mais en même temps, poursuit-il, elle se projette dans le XXIe siècle avec des automobiles quasiment invisibles, reléguées au sous-sol pour se garer, des jardins potagers dans des serres en forme de tours, des « toits verts », une éolienne, un téléphérique urbain et une installation permettant de récupérer.

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