Au sommaire :
- Froids anormaux en plein réchauffement global
- Nouvelles propriétés du graphène : une rupture technologique devient possible
- Au rendez-vous avec le Soleil
Froids anormaux en plein réchauffement global
Les froids anormaux et les chutes de neige qu’on observe ces derniers temps sur la planète sont les conséquences du réchauffement climatique global. La terre se réchauffe et le taux d’humidité monte. Finalement, - estiment les experts, - les chutes de neige deviennent plus abandantes et et les températures chutent au-dessous de leurs valeurs normales.
Les gelées en Californie, les chutes de neige au Proche-Orient et les froids anormaux en Sibérie sont autant de suprises que nous réserve le climat alors que l’hiver ne fait vraiment que commencer. Emmitouflés frileusement dans les vâtements chauds, beaucoup de gens commencent à douter de la réalité du réchauffement global. Ils ont tort, - pense Vladimir Tchouprov, directeur du programme énergie de « Greenpeace Russie » :
« Il serait plus correct de parler non pas du réchauffement mais du changement climatique clobal. Ce changement se signale entre autre par l’élévation de la température de l’air au voisinage du sol. En effet, les températures baissent par endroits, il y a des chutes de neige en plein désert et le Gulfstream commence à se refroidir. Ces phénomènes sont source d’erreurs d’apprécation mais il faut bien comprendre que si les hivers sont devenus plus froids et les étés plus chauds, la température moyenne globale ne cesse de monter ».
L’année 2012 a été dans l’ensemble riche en anomalies climatiques. D’après Rosguidromet (agence météo nationale) rien qu’en Russie ont été battus 90 records des températures positives et dans 20 cas – le record absolu des températures nocturnes minimales. Mais on ne devrait pas pour autant associer ces fluctuations record aux émissions des gaz à effet de serre résultant des activités humaines, - affirme Boris Rejabek, directeur de l’Institut d’études de la noosphère.
« Les variations climtiques existent bel et bien et les températures augmentent et baissent au fil des époques géologiques. Mais il serait faux et scientifiquement indéfendable d’affirmer que ces variations soient associées aux activités humaines. C’est un phénomène naturel lié à l’acivité du Soleil. Notre globe terrestre tourne autour de son axe qui varie un peu dans l’espace ce qui influe sur la quantité de chaleur que reçoit la planète. D’ailleurs, si on regarde d’autres planètes, on découvre que, par exemple, les calottes polaires de Mars fondent également aux intevalles réguliers (données 2007-2008). Il serait absolument faux de l’associer à l’incidence du facteur humain ».
Selon certaines études et notammennt celles réalisées par les experts de la Banque Mondiale, la température peut augmenter de 4º d’ici la fin du 21e siècle et notre planète deviendra alors tout simplement méconnaissable.
Nouvelles propriétés du graphène : une rupture technologique devient possible
Le graphène peut décontaminer l’eau radioctive. Les chercheurs de la faculté de chimie de l’Université de Moscou et leurs collègues de l’Université Rice aux États-Unis ont découvert une nouvelle propriété inédite du graphène. Ce dérivé de carbone super-résistant qui forme une couhe d’un atome d’épaisseur est capable d’éliminer rapidement les substances radioactives contenues dans les solutions aqueuses. Cette propriété peu servir à décontaminer les sites aussi pollués que la centrale nucléaire de Fukushima.
Les particules microscopiques d’oxyde de graphène sont facilement solubles dans l’eau. Ils absorbent telle une éponge les substances radioactives et s’agglutinent en formant des grumeaux. On peut par la suite les extraire pour les recycler ou les brûler. Ces propriétés du graphène ont été découvertes par des chimistes russes et américains qui coopèrent depuis deux ans.
Le graphène a été pour la première fois obtenu par les ressortissants russes André Game et Konstantin Novoselov. Pour cette découverte, il ont reçu en 2010 le prix Nobel de physique mais les propriétés du graphène ne sont pas encore entièrement étudiées. Les particules d’oxyde de graphène destinées aux expériences sont synthétisées dans le laboratoire de l’Univrsité Rice et les expériences elles-mêmes sont conduites à l’Univrsité Lomonossov de Moscou. La parole est à Stepan Kalmykov qui fait partie de l’équipe de chercheurs.
« L’équipe russe réalise toutes les expériences radiochimiques liées à l’extracton des radionucléides des milieux aqueux. Les collègues américains étudient quant à eux les propriétés de l’oxyde de graphène. Ils ont un grand savoir-faire en matière des propriétés chimiques des nanomatériaux à base de carbone. Nous espérons élargir considérablement la liste des sites qui peuvent être décontaminés à l’aide de ce matériau en plus des eaux de nappe polluées et des déchets radioactifs de toute nature ».
De l’avis du chercheur russe, cette propriété du graphène peut êre utilisée dans la technologie foncièrement nouvelle de traitement des fluides, notamment dans les centrales nucléaires. Cette technologie a une grand avenir devant elle, - fait ressortir le doyen de la faculté de chimie de l’Université de Moscou Valery Lounine :
« Le recyclage des déchets radioactifs est le problème du 21e siècle qui revêt une grande importance pour l’économie et la science. L’approche proposée par notre collègue pourrait être une véritable rupture technologique. Nous avons organisé un séminaire international consacré à cette problématique ».
L’oxyde de graphène peu également être utilisé pour perfectionner les technologies d’extraction de métaux rares, de gaz de shciste et d’hydrocarbures traditionnelles, - note Stepan Kalmnykov :
« Les eaux contenant les radionuclides naturels et notamment les isotopes d’uranium et de radium montent à la surface sur le chantiers d’extraction de minerais utiles. C’est un grave problème mais on peut les traiter à l’aide d’oxyde de graphène et dépolluer ainsi les territoires avoisinants. L’oxyde de graphène est également très effiace pour éliminer les métaux lourds et peut être utilisé dans tous les systèmes de traitement des eaux ».
Il faudra maintenant passer des études en laboratoire à la commercialisation. Les chercheurs russes esiment que ce processus peut s’accélérer considérablement en cas de participation du centre de l’innovation de Skolkovo. Les compagnies de pétrole pourraient également être intéressées par la nouvelle technologie.
Au rendez-vous avec le Soleil
Une comète fossile passea en automne 2013 au voisinage de la Terre. Les scientifiques estiment que son éclat éclipsera la Lune et qu’elle sera visible à l’oeil nu même en plein jour. Ce corps céleste a été découvert par des astronomes russes qui ont appris qu’elle suivait une trajectoire unique. Après avoir accompli une seule révolution autour du Soleil, la comète s’en ira à tout jamais dans l’espace interstellaire pour se perdre dans « le nuage d’Oort ». C’est le nom d’une sphère géante constituée de trillions de blocs de glace qui entoure le système solaire et a une année-lumière en diamètre, soit un quart du chemin jusqu’à l’étoile la plus proche.
Lorsque les astronomes Vitali Nevski et Artiom Novitchok ont détecté un point lumineux à l’écran de leur moniteur, ils ne savaient pas encore que c’était une comète. Les scientifiques ont saisi les clichés du ciel nocturme pris avec une téléscopte de 40 cm à Kislovodsk dans le sud de la Russie. Ces télescopes sont utilisés pour identifier les astéroïdes, - explique Dmitri Wibé, directeur du département de physique et d’évolution des étoiles de l’Institut d’astronomie de l’Académie russe des sciences :
« Les astéroïdes, les comètes et les autres corps du système solaire se déplacent lentement sur le fond des étoiles, c’est pourquoi il est aisé de les détecter à l’aide d’un logiciel qui compare les clichés du ciel étoilé pris à quelques minutes d’intevalle. Lorsque le logiel consate le déplacement d’un objet, il signale avoir découvert un astéroïde potentiellement intéressant qui était une comète le cas échéant ».
Bientôt les scientidiques ont reçu les clichés plus nets du ciel étoilé et n’avaient plus de doute que le petit point lumineux était une comète. Elle se trouve pour le moment derrière l’orbite de Jupiter. Les astronomes l’ont dénommée ISON (International Scientific Optical Network) après le réseau informatique de commande à distance de télecscopes auquel est connecté l’observatoire de Kislovodsk. Grâce à ce réseau, les observateurs peuvent obtenir les clichés pris par les télescopes situés aux quatre coins du monde, comme l’observatoire automatisé russe situé au New Mexico aux États-Unis. Dmitri Wibé précise cependant que les découvreurs de l’ISON n’ont pas eu besoin de se connecter au réseau.
« Le cas échéant, le comète a été découverte par les astronomes qui observaient directement le ciel au télescope et traitaient les résultats à l’observatoire même. Mais il arrive aussi qu’on découvre des astéroïdes et des comètes en travaillant en réseau ».
Ayant reçu les coordonnées exactes du nouveau corps céleste, les astronomes ont plongé dans les archives. Leurs collègues américains ont été les premiers à repérer l’ISON sur leurs clichés datant de la fin de 2011. Les nouvelles données ont permis de préciser son orbite qui n’était pas fermée. Cela signifie que la vagabonde de l’espace spatiale ne se rapprochera du Soleil qu’une seule fois. Selon les estimations préliminaires, la comète est témoin de l’évolution du système solaire. Pendant que la jeune Terre entrait en collison avec d’autres corps célestes et la Lune se formait au départ d’un nuage de fragments, pendant que l’eau disparaissait de la surface de Mars et que la vie naissait sur Terre, l’ISON sortait tout juste du nuage d’Oort. Elle s’accélérait progressivement sous l’effet de la force d’attraction du Soleil et la voilà que se dirige maintenant à son unique rendez-vous avec notre astre.
Comme l’ISON n’a jamais traversé les régions intérieures du système solaire, elle a conservé l’empreinte caractéristique du milieu interstellaire. Au cours des millions d’années sa surface s’est ternie sous l’impact des particules galactiques. En même temps, il n’y a pas de traces du vent solaire comme sur la Lune. L’étude de la surface de ces comètes peut fournir une mine de renseignements sur l’évolution de l’Univers, - suppose le secrétaire de presse de l’observatoire de Poulkovo Sergueï Smirnov :
« Il serait bon de disposer de vaisseaux pour vister ces corps célestes. Mais s’y poser et prélever des échantillons peut poser un problème à cause de leur grande vitesse. Au fur et à mesure du développement de l’astronautique, on aurait tout intérêt à intercepter les objets venant du nuage d’Oort ».
La comète n’est pour le moment visible que dans les télescopes très puisant mais d’ici la fin d’été une paire de jumelles suffira à admirer la voyageuse de l’espace. En novembre, quand elle aura traversé le plan de l’orbite terrestre, son enveloppe sombre fondra en mettant à nu le noyau de glace. La comète se dotera alors d’une queue, deviendra beaucoup plus brillante et sera visible même en plein jour. On ne sait pas encore combien de temps durera ce beau spectacle parce que le 28 novembre la comète se rapprochera du Soleil et peut se désintéger sous l’effet des hautes températures. Si tel n’est pas le cas, on pourra la voir à l’oeil nu presque jusqu’à la fin du mois de décembre 2013.