Plus de 280 archevêques de 247 diocèses du patriarcat de Moscou venus des quatre coins de la Russie, des ex-républiques soviétiques et des diocèses hors frontières participeront aux débats sous la présidence du Prélat de l’Église orthodoxe russe. La première journée du Concile sera d’ailleurs consacrée à son intervention, a expliqué dans son interview à notre radio le prêtre Alexandre Volkov qui dirige le service de presse du patriarche Cyrille.
« Dans son rapport, le patriarche exposera son appréciation et sa vision des processus dont l’église est le siège ces dernières années et notamment dans l’intervalle des conciles. Le patriarche fera part de sa vision de l’évolution de la vie religieuse. Les archevêques discuteront ensuite du rapport du patriarche et adopteront finalement de nombreux documents et décisions importants ».
Certains sujets qui seront évoqués par les archevêques avaient été élaborés pendant deux ans par le Comité exécutif. Je n’exclus pas que la procédure d’élection du patriarche sera enfin nettement définie, a raconté à La Voix de la Russie l’archiprêtre Savva Toutounov qui dirige le service analytique du Secrétariat de la Patriarchie de Moscou.
« C’est encore en 2009 que le Concile a proposé de définir nettement la procédure d’élection du patriarche qui était jusque là formulée au cas par cas. Le Comité avait en outre mis au point les documents qui concernent la position de l’Église vis-à-vis de certains facteurs extérieurs, tels que, par exemple, la justice des mineurs, la question de l’identification électronique des citoyens et l’attitude envers l’environnement. D’autres sujets pourraient également être évoqués par le Concile ».
Le précédent Concile a eu lieu en 2011. Il a adopté les documents aussi importants que « l’attitude de l’Église orthodoxe russe envers le blasphème public et la diffamation de l’église ». « Toutes les décisions prises par le Concile prennent leur effet immédiatement et déterminent la position de l’Église sur les différentes questions »,- précise l’archiprêtre.
« En ce qui concerne les documents relatifs à la vie publique, ils relèvent de déclarations d’intention et permettent à l’Église de se prononcer sur certaines questions. C’est au départ de cette position que les structures ecclésiastiques correspondantes procèdent au dialogue avec les pouvoirs publics et les ONG en s’appuyant sur la position de l’Église soutenue pars es archevêques ».
Les décisions de chaque concile sont très importantes tant pour les archevêques que pour les simples fidèles puisque le travail des évêques visent à rendre meilleure la vie de l’Église, de ses ouailles et de la société dans son ensemble. /L