Ca ne va pas du tout sur le littoral atlantique de la France. Les sondages réalisés en Bretagne en témoignent : plus de 18% de Bretons veulent s’émanciper de la France. Cette province qui est la patrie historique des légendes des chevaliers de la Table Ronde avec sa forêt de Brocéliande enchanteresse qui résonne encore au son du cor de Lancelot, cette terre mystérieuse qui, tel un écrin, abrite les traditions d’une France historique, réclame son affranchissement de la tutelle administrative du vide parisien. Nous faisons valoir le vide et le genre neutre qui semblent être de mise après la manif de Paris prônant le vide familial et le neutre sexuel célébrés au cœur d’une France qui n’est plus.
Les racines de la France sont profondes : on peut élaguer et même couper le tronc, on peut enter les scions barbares mais le travail au noir s’accomplit sous terre pour faire bourgeonner les pousses de la liberté.
Yannick Urrien a le vocable sonore et l’esprit aussi acéré qu’un bistouri. C’est lui qui anime et mène ses émissions à la Radio KerNews installée dans une contrée jadis vendéenne. On lui a demandé de commenter les chiffres alarmants et raconter sa vie aussi bien que celle de sa radio. Ecoutons-le !
La Voix de la Russie. Monsieur Yannick Urrien, merci d’être avec nous sur les ondes de La Voix de la Russie !
Yannick Urrien. Bonjour et merci de m’accueillir sur ces ondes prestigieuses ! Les ondes de la liberté !
VDLR. Voilà qui en promet pour notre dialogue ! Merci du compliment d’autant plus que vous êtes mon confrère : vous êtes rédacteur en chef et même plus que ça à la Radio bretonne Kernews et le fondateur de la station. On aurait aimé commencer notre entretien par un petit aperçu historique : le message et la mission de Kernews… est-ce que vous pourriez nous livrer le jus, la quintessence de ce que c’est que Kernews et comment cela se présente par rapport donc à cette communauté bretonne que vous animez par vos ondes, si je puis dire !
Yannick Urrien.Kernews est une radio régionale qui est née sur le Sud de la Bretagne. Il ne s’agit pas de délivrer un message quand on est aux médias puisqu’on fait avant tout notre métier de journaliste dans lequel, pour vous ou pour moi, il ne s’agit pas de véhiculer quelque chose mais simplement prendre des photos et essayer d’être le plus honnête possible dans la retranscription de ces photos. Là où le message peut être interprété par le récepteur, c’est qu’on a tous une sensibilité, on a tous une âme ! – et évidemment selon notre sensibilité, la photo ne sera pas prise de la même manière.
A partir de là vous insistez sur le côté breton, le nom de la radio a déjà un sens breton. Pardonnez-moi sur les ondes de La Voix de la Russie d’avoir un nom avec « news » qui est un nom anglo-saxon ! Mais « ker » en breton cela signifie « maison ». Cela signifie le lieu et il fallait que je trouve ce qu’on appelle une marque. Et je me suis dit : pourquoi ne pas l’appeler le lieu de l’information finalement puisque c’était ce que je voulais faire ? Et puis j’aurais pu dire « ker actualités » ? « ker info » ? Mais c’est vrai que cela ne sonnait pas très bien et le « KerNews » sonnait beaucoup mieux !
Alors pardonnez, mes frères russes, d’avoir employé ce mot anglo-saxon : ce n’est qu’une question de syllabes et de prononciation.
VDLR. On est très sensible d’ailleurs par rapport à ce qui se passe en Bretagne parce que là, moi-même d’ailleurs j’ai de la parenté à Nantes en étant franco-russe – mais je voulais juste vous confier qu’on vient de passer aux agences de presse internationale sur le magazine « Bretons » qui aurait publié un sondage prouvant que les habitants de la Bretagne aimeraient avoir plus de liberté par rapport au centre et rendre leurs idées plus audibles au niveau républicain. Et ensuite, mais cette information a été retirée, la chaîne télévisée France 3 l’aurais repris lors de son émission… Est-ce que vous en savez quelque chose ? Est-ce que vous pourriez nous parler de cette identité bretonne qui anime la région et Nantes et qui est toujours vivante comme on le sait tous ?
Yannick Urrien.Eh bien ! Je vais vous répondre en deux parties. En vous répondant : oui ! Il est exact que les Bretons veulent plus de liberté mais c’est d’abord les Français qui souhaitent avoir plus de liberté dans leur pays ! C’est un message global. La France est en train de souffrir terriblement. Le peuple de France est en train de souffrir inconsciemment pour certains et consciemment pour d’autres ! Avec cette sorte de souffrance morale, psychologique qui arrive tous les jours dans notre vie quotidienne par la pression de la République, de l’Etat qui se veut de plus en plus violent dans notre vie quotidienne.
Paradoxalement c’est cette République et ses députés qui ont voté à l’Assemblée Nationale française des lois pour considérer que le harcèlement moral était plus fort et aussi violent que le harcèlement physique… Eh bien ce harcèlement moral -et la classe politique ne le voit plus ! - peut être quotidien. Il équivaut peut être à un harcèlement physique que vous, depuis l’étranger, vous ne voyez pas mais qui fait beaucoup de mal à la France et aux Français ! Ca c’est le premier point !
Alors évidemment dans des territoires qui ont peut-être davantage d’identité – je pense à la Bretagne ! – on a forcément tendance à vouloir un peu plus de liberté. Et on revient vers ses racines. C’est un avantage peut-être pour certains. Au Pays Basque pour d’autres ou à la Normandie et pour d’autres à la Bretagne. Parce qu’on a l’impression d’étouffer et d’être étranglés ! Un étranglement, un étouffement ! Pensez à cet étranglement civique et le mal que cela peut faire ! Eh bien, moralement ce que vivent les Français tous les jours : ils sont étranglés. Alors évidemment, on a envie de respirer et de briser ses chaînes vers un peu plus de liberté. Et on pense à sa terre et on se dit : « On serait quand même mieux si on avait un peu plus de liberté ! Car on est capable de faire quelque chose de plus dans notre grande terre ! Que ce soit la grande terre de la Bretagne, du Pays Basque, e la Normandie, peu importe ! Et c’est la raison pour laquelle le magazine « Bretons » auquel vous faites allusion ait publié cette Une à partir d’un sondage : 18% de Bretons sont pour l’indépendance de la Bretagne ! Ca peut paraître violent mais moi, je dis que ce n’est pas vrai ! C’est beaucoup plus fort. Parce que le mot « indépendance » exprime déjà une volonté de sécession ! Alors il y a 18% de Bretons qui expriment clairement cette volonté : « On ferme les portes ! La issez-nous tranquilles ! » Mais il y en a beaucoup plus : alors là on n’a pas de chiffre précis : cela peut-être 40%-50% qui pourraient exprimer une autre volonté : celle de « Laissez-nous respirer ! » Sans aller jusqu’à l’indépendance, laissez-nous davantage de liberté ! Que l’Etat français qui se veut oppresseur dans notre vie quotidienne, comme on dit, nous lâche un peu les baskets ! Comme diraient nos enfants ou nos petits-enfants. Eh bien c’est ce que ressentent beaucoup de gens.
VDLR. Merci infiniment pour cette prise de position, Monsieur Urrien ! Je crois qu’on est tous impliqués - et c’est pour cela que j’ai parlé du message au début de l’émission - dans le processus de réinformation parce qu’on cherche ensemble avec nos collègues de la Normandie à donner le juste ton, à montrer ce qui se passe vraiment pour que les gens puissent s’informer sans censure et sans contrôle imposé par certains organismes au niveau républicain ce qui n’est pas sans rappeler le style soviétique. Est-ce que vous pensez que votre radio KerNews peut contribuer à la propagation de ce vente de liberté qui souffle sur le pays ?
Yannick Urrien.Il est très délicat de s’exprimer sur ce sujet en France. Puisque si je pouvais m’exprimer totalement et vous dire : oui, on a envie de contribuer à cet élan de liberté, cela serait suivi des faits… Je dirais que nous sommes dans un pays libre mais nous ne le sommes pas, cher ami !
VDLR.Je comprends très bien. Je n’insiste pas davantage. Et tout en vous remerciant une fois de plus pour votre position de citoyen engagé, responsable, je vous dis : pourvu que votre message passe et on va y contribuer de toutes nos forces sur nos ondes !
Yannick Urrien.C’est très gentil : je vous remercie et je vous félicite pour le travail remarquable que vous faites en matière de réinformation, c’est-à-dire de lutte contre la désinformation. Je sais que vous êtes de plus en plus suivis. Des milliers de nouvelles personnes viennent vous visiter et vous écouter chaque semaine, chaque mois ! Et la Russie, cette belle, grande, sainte Russie a donné un message de liberté et d’indépendance formidable au peuple de France notamment depuis l’affaire récente qui a été médiatisée auprès du grand public, l’affaire Depardieu ! »
Nous voyons bien qu’à travers les gens comme Yannick Urrien la France reste toujours vivante et haute en couleurs. Grâce au message délivré par sa radio, nous sommes sûrs et certains que le pays redorera son blason parce qu’il ne faut jamais oublier que l’heure la plus noire est avant l’aube !
