Lors de négociations avec le président égyptien Mohammed Morsi, la chancelière allemande Angela Merkel a déclaré que les autorités égyptiennes devaient engager un dialogue avec les forces de l'opposition et respecter les droits de l'Homme.
"J'ai pour ma part expliqué que nous attachions une grande importance à certains facteurs. L'un d'entre eux est le dialogue permanent entre toutes les forces politiques. Il faut que différentes forces politiques puissent apporter leur contribution [à l'évolution de la situation en Egypte, ndlr] et que les droits de l'Homme soient respectés, avec en premier lieu la liberté de confession", a indiqué Mme Merkel lors d'une conférence de presse à l'issue de négociations avec M. Morsi à Berlin.
Selon la chancelière, le président égyptien a promis que ces facteurs "joueraient désormais un rôle plus important qu'autrefois dans le processus politique ".
La visite de M. Morsi en Allemagne se déroule sur fond d'aggravation substantielle de la situation en Egypte. Au cours des derniers jours, des émeutes ont éclaté dans les plus grandes villes du pays, faisant des dizaines de morts et plus de 1.000 blessés. Un couvre-feu a été décrété pour une période de 30 jours à Port-Saïd, à Suez et à Ismaïlia.
Ces troubles ont amené le président Morsi à annuler sa visite en France. Et bien qu'il ait accepté de se rendre en Allemagne, le programme de sa visite a été considérablement réduit.
