Les essais de systèmes antimissiles ne sont qu’une source de plus de pollution de l’espace. Il y a de plus en plus de satellites qui restent en orbite une fois leur durée de vie épuisée, tout comme les étages des fusées.
La majeure partie des débris spatiaux se trouve sur orbite moyenne - entre 700 et 1 200 m. L’expert américain Marshall Kaplan a donc proposé de suspendre provisoirement le placement de satellites sur cette orbite en affirmant que les engins à durée de vie plus courte se trouvant sur une orbite plus basse pourraient remplacer les premiers. Cette idée ne convainc guère Igor Marinine, rédacteur en chef de la revue Novosti kosmonavtiki (Actualités de la cosmonautique).
« On place des appareils en orbite moyenne parce que c’est là où ils doivent être placés. Il s’agit de satellites de cartographie, de positionnement du type GPS ou GLONASS. C’est pourquoi il est impossible de ne pas utiliser cette orbite. Il faut tout simplement conclure des accords internationaux contraignant chaque pays à faire en sorte que les satellites non-utilisés quittent leur orbite en allumant leurs moteurs. Pour le moment il n’existe pas d’accords appropriés. Quant à la mise en orbite basse de petits appareils, leur durée de vie est courte. Ils dévient rapidement à cause de l’épaisseur de l’atmosphère. Il est dommage de dépenser autant d’argent à cette fin ».
Les chercheurs proposent des moyens capables de nettoyer l’espace circumterrestre : par exemple, utiliser un filet géant pour récupérer tous les débris ou bien les fractionner à l’aide d’un laser. Pour Iouri Zaïtsev de l’Institut des études spatiales de l’Académie des sciences de Russie, ces solutions ne sont pas réalistes.
« Il n’existe pas de procédés permettant de nettoyer l’espace, d’autant plus que personne ne veut s’en occuper. Et ce alors que tout le monde comprend que c’est dangereux, que des collisions, il en aura plus dans l’avenir ».
Si on ne fait rien, les déchets vont finalement quitter leur orbite pour se désintégrer dans les couches denses de l’atmosphère. Mais ce processus prendra beaucoup trop de temps. Il est pourtant possible d’essayer de ne pas aggraver la situation en créant des technologies générant peu de débris. T