Lituanie/"agression soviétique": Moscou dénonce une justice politisée

Moscou déplore la décision de la Cour suprême de Lituanie ayant validé la condamnation du chef de l'association "Lituanie sans nazisme", Algirdas Paleckis, "pour avoir nié l'agression soviétique", a déclaré vendredi la diplomatie russe.

"Cette décision judiciaire confirme l'approche tendancieuse et politisée des autorités lituaniennes concernant les événements de 1991 à Vilnius. Elle est contraire aux engagements internationaux de la Lituanie en matière de garantie de la liberté d'expression et fait le jeu des forces s'appliquant à falsifier l'histoire", a indiqué Konstantin Dolgov, chargé des droits de l'homme au ministère russe des Affaires étrangères.

Le collège élargi de la Cour suprême de Lituanie a avalisé mardi le jugement du tribunal porté contre le leader du Font socialiste national, Algirdas Paleckis, condamné à une amende pour la "négation de l'agression soviétique contre la Lituanie et ses habitants".

M.Paleckis est devenu le premier accusé dans l'histoire du pays selon l'article 170 du Code pénal lituanien "Sur la négation de l'agression soviétique" pour avoir déclaré, dans une émission à la radio, que le 13 janvier 1991, lors de la prise d'assaut de la tour de télévision à Vilnius, quand des civils avaient été tués, que "les siens ont tiré sur les siens".

Moscou regrette également que la Cour n'ait pas voulu écouter les dépositions des témoins n'ayant pas peur de parler de ce qui avait eu lieu en réalité à Vilnius le 13 janvier 1991.

En Lituanie, la décision de la Cour suprême est définitive et sans appel.

La loi "Sur la négation de l'agression soviétique et l'occupation en 1940 et en 1991" a été adoptée en Lituanie en 2010.