Malgré les difficultés, le symbole de l’Universiade est arrivé à temps. En juillet 2012 la torche avec la flamme avait été remise solennellement à l’équipage du Sedov dans le port français de Brest. Ensuite le navire avait traversé l’Atlantique, le Pacifique, trois continents et aurait dû arriver en Russie le 25 janvier. Or, les conditions météorologiques l'ont retardé.
Les marins ont été chaleureusement accueillis à Manille : l’orchestre a joué la chanson russe Poliouchko-Pole, les danses nationales ont été interprétées. Le voilier s’est dirigé de Manille en Russie et s’est heurté aux difficultés, raconte le capitaine en retraite Anatoli Vassiliev.
« Une forte tempête a commencé : les vagues de 5 points, le vent debout parfois jusqu’à 20 mètres/ seconde et plus. La vitesse du voilier a baissé parfois jusqu’à 1,5-3 nœuds et il était possible que nous soyons en retard. Il a fallu apporter le feu justement le 25 janvier pour qu’il soit ensuite transporté à travers les villes russes. Le 25 janvier est le Jour de la Sainte Tatiana : fête des étudiants russes. Le commandement a décidé d’envoyer plusieurs personnes à bord d’un avion de Séoul à Vladivostok ».
Le navire a changé d’itinéraire. Le 23 janvier le voilier a jeté l’ancre à Poussan, un port sud-coréen. Il avait été prévu d'embarquer quatre élèves de l’Université technique de Mourmansk pour transporter la flamme en Russie. Or, vu les difficultés liées aux visas, il a été décidé de ne pas prendre de risques. Le capitaine Anatoli Vassiliev est donc « l’émissaire du feu » de l’Universiade 2013.
Le Sedov se dirige à nouveau vers Vladivostok. Or, les pronostics ne sont pas réjouissants, dit à notre correspondant le capitaine Nikolaï Zortchenko.
« Le vent renforce les vagues. Le navire doit arriver vers 17 ou 18 heures le 26 janvier. Or, on voit se former le cyclone de Mandchourie. S’il abandonne la région, nous arriverons à temps. S’il continue, nous devrons rester à Vladivostok pendant 24 ou 48 heures ».
Dans ce cas l’entrée à Vladivostok est reportée au moins au 27 janvier. La date exacte dépend de la situation climatique sur le littoral, dit le capitaine. /L