C’est la première fois que les courses de chiens de traîneaux ont le statut de Coupe du monde. Avant le début des compétitions, les participants ont reçu un télégramme de félicitations de la part du président russe Vladimir Poutine. « Ce sport traditionnel pour les peuples du Nord attire chaque année un nombre croissant de jeunes amateurs des différents pays », a indiqué le chef d’Etat.
Les meilleurs coureurs ont participé à une compétition de deux jours sur une distance de 40 kilomètres dans des traîneaux attelés aux chiens de races différentes : des Huskys, des Métis et des Malamutes d'Alaska. Les Russes ont remporté les meilleures places dans des compétitions de ski joëring avec un attelage composé d’un ou deux chiens. Sergueï Bespalov, originaire de la région de Léningrad est arrivé en tête avec deux chiens, et le Moscovite Andreï Mikheev a été proclamé vainqueur dans la course avec un chien.
Les courses de chiens de traîneaux avec un attelage de six ou huit chiens sont évidemment plus spectaculaires. C’est grâce à ces courses que le vainqueur absolu de l’étape de la Coupe du monde en Carélie a été déterminé. Le Tchèque Pavel Pfeiffer, qui pratique ce sport depuis 27 ans, a réalisé le meilleur temps lors de la course. Le deuxième à terminer cette distance avec un attelage de huit chiens était Alexander Stoliarov, originaire de Carélie. Le Russe aurait pu dépasser le Tchèque, mais deux chiens de son attelage se sont épuisés après la première étape et le sportif a été obligé de les transporter dans son traîneau jusqu’à l’arrivée.
Chaque année, les courses de traîneau réunissent plusieurs milliers de spectateurs, raconte l’organisateur de la course « Au pays des Sampo » Viktor Simonov.
« Il faisait -19 degrés au début des compétitions, ensuite la température est remontée à -14. La météo était bonne, il y avait du soleil. C’est pourquoi nous avions autant de public : le premier jour ils étaient 4000 à venir assister aux compétitions. Le vainqueur Tchèque Pavel Pfeifer a parcouru en traîneau 85 kilomètres en moins de quatre heures. C'est très rapide pour un traîneau. D'autant plus que nous avons tracé un parcours difficile cette année : des tronçons rapides, alternés avec des tronçons où il fallait faire preuve d’une grande maîtrise du traîneau ».
La Fédération internationale de sports équestres a l'intention de demander le statut olympique pour la course de traîneaux de chiens dès 2022. Ce n'est pas seulement une belle tradition - c'est aussi un sport très sérieux. Et les pays du Nord ne sont pas les seuls à participer aux compétitions. Le sportif Roustam Agaev s’est préparé aux compétitions dans sa ville natale de Volgodonsk, dans le sud de la Russie. En fait, on peut dresser les chiens n’importe où. Le principal, c’est d’apprendre à l’animal la place qu’il occupe dans l’attelage. Les chiens les plus robustes doivent être mis à l'avant. Cependant, même les chiens les plus forts peuvent créer de mauvaises surprises. Par exemple, ils peuvent être effrayés par quelque chose sur la piste. Même les mushers commettent souvent des erreurs, explique Roustam Agaev
« La première fois j'ai participé aux courses avec six chiens. Cette fois, c’est un attelage de huit chiens. C’est plus difficile de courir avec huit chiens, mais la vitesse est supérieure. Les chiens sont entraînés à la course dès qu’ils sont tout petits. Mais lors de la course tout peut arriver. Les chiens peuvent soudain refuser de courir. Difficile de prédire ce qui peut arriver. Même les athlètes les plus célèbres peuvent arriver les derniers ».
Les vainqueurs à la course de Carélie auront la chance de participer aux Championnats du monde qui auront lieu cette année en Alaska. Une cinquantaine de mushers ont participé au tournoi de Carélie. Ils étaient notamment originaires de Russie, de République tchèque et de Lituanie. T