Suite au tir d'une fusée par Pyongyang le 12 décembre dernier, l'Agence spatiale nord-coréenne pourrait faire l'objet de sanctions du Conseil de sécurité, a appris RIA Novosti d'une source au siège de l'état-major de l'Onu.
"Le projet de résolution est prêt et sera soumis au vote mardi dans l'après-midi", a indiqué la source avant d'ajouter que les nouvelles mesures prévoyaient d'allonger la liste des organisations gouvernementales visées par des sanctions onusiennes.
En cas d'adoption du projet de résolution, des sanctions seront ordonnées à l'encontre de l'Agence spatiale nord-coréenne, a précisé l'interlocuteur de l'agence.
Le 12 décembre, la Corée du Nord a lancé la fusée à plusieurs étages Unha-3 qui a mis en orbite le satellite Kwangmyongsong-3. Les pays voisins, notamment le Japon, les Etats-Unis et la Corée du Sud, estiment qu'il s'agit en réalité du test dissimulé d'un missile balistique intercontinental d'une portée de 13.000 km. Or, deux résolutions du Conseil de sécurité l'Onu interdisent à Pyongyang toute activité nucléaire ou balistique. La Corée du Nord affirme que ses engins à longue portée sont des lanceurs de satellite à vocation civile.
Suite à ce tir, le Conseil de sécurité de l'Onu a envisagé d'adopter de nouvelles sanctions.
L'ambassadeur permanent de la Russie auprès des Nations unies, Vitali Tchourkine, a déclaré vendredi qu'il était fort probable que Moscou soutiendra le projet de résolution.
La représentation nord-coréenne auprès de l'organisation n'a réalisé pour l'heure aucun commentaire au sujet du vote imminent.
"Nous sommes au courant. Nous verrons ce qui se passera demain", a déclaré à RIA Novosti par téléphone le sous-représentant permanent de la Corée du Nord auprès de l'Onu, Lee Dong-il.