L'Ouzbékistan a fermé les postes de passage à la frontière avec le Kirghizstan sans en avertir Bichkek, a annoncé vendredi le Service kirghiz de la frontière.
"Le mouvement des personnes et des véhicules est interdit au poste frontalier "Kyzyl-Kia" à partir du 18 janvier 2013. L'Ouzbékistan laisse passer les personnes et les véhicules de manière unilatérale aux postes "Dostouk-automobile", "Madaniyat-automobile", "Kensaï-automobile", à la frontière ouzbéko-kirghize. L'Ouzbékistan a pris ces mesures sans en informer officiellement le Kirghizstan", a indiqué le service.
A l'heure actuelle, les Ouzbeks peuvent traverser la frontière entre les deux pays uniquement s'ils rentrent dans leur pays natal. Les restrictions ne concernent pas les ressortissants des pays tiers.
Plusieurs incidents frontaliers se sont produits à la frontière ouzbéko-kirghize en janvier. Le 6 janvier dernier, des habitants du village de Khouchiar, qui se trouve dans l'enclave ouzbèke de Sokh sur le territoire kirghiz, ont attaqué des gardes-frontières kirghizs. Plusieurs Ouzbeks ont été blessés par arme à feu. Les habitants de Khouchiar ont en outre pris en otages trois dizaines de personnes, dont des femmes et des enfants, dans le village kirghiz voisin de Tcharbak. Cinq Kirghizs ont été hospitalisés après la libération des otages.
Les deux pays ont fermé tous les postes de contrôle dans la région kirghize de Batken, où se trouve l'enclave de Sokh, après l'incident. Trois localités kirghizes se sont retrouvées ainsi complètement bloquées. Leurs habitants sont approvisionnés en vivres et produits de première nécessité par hélicoptère.